Le Dinoblog

La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures

Archive pour 2013

Diable, mais qu’est-ce donc que ce syndrome du hérisson ? Imaginez un paléontologue (d’espèce inconnue) qui se pencherait dans quelques millions d’années sur le squelette fossilisé d’un hérisson. Notre habile chercheur, après un rapide coup d’œil à ses petites dents pointues, le classera fort correctement parmi les mammifères insectivores, puis demandera au Mazan et au Michel Fontaine de son temps de dessiner une reconstitution de l’animal : les susdits dessineront donc une petite bestiole poilue (puisque c’est un mammifère), sorte de souris à queue courte mais évidemment dépourvue de piquants (puisque ceux-ci ne se seront pas fossilisés). Autant dire que le résultat final sera très éloigné de l’apparence réelle du hérisson ! En l’absence de parties molles fossilisées, nous sommes évidemment dans la même situation que notre paléontologue du futur quand il s’agit des dinosaures : à quoi ressemblaient-ils quand ils n’avaient pas de plumes ?

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Bob Morane est le héros d’une série de 234 romans d’aventures de l’écrivain belge Henri Vernes (né en 1918) ; le premier épisode est paru le 16 décembre 1953, c’est donc aujourd’hui le soixantième anniversaire de cette étonnante série. Mais que vient faire Bob Morane, curieux mélange de justicier, d’aventurier et de barbouze, sur le DinOblog ?

L’inoxydable Bob, en soixante ans de carrière, a eu l’occasion à maintes reprises de se mesurer à des dinosaures en chair ou en os. Rien d’étonnant à cela, le Commandant Morane et ses amis ont exploré toutes les failles de l’espace-temps et retrouvé la plupart des mondes perdus de notre petite planète, autant dire que Tyrannosaurus est devenu à l’univers de Bob ce que votre caniche est à votre salon : un élément du paysage sur lequel on trébucherait presque tellement il se confond avec le tapis. Lire plus…

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Les éditions Evolution viennent de traduire un livre de Roger Osborne, écrivain et géologue britannique. Des fantômes tapis dans la roche, paru en 1998 en Angleterre (sous le titre The floating egg…), est une sorte de contre-histoire des premiers balbutiements de la géologie. Au-delà des quelques grands noms que l’histoire a retenus (de Cuvier à Buckland), Osborne essaie de remettre dans la lumière les sans-grades, les témoins surpris des débuts hésitants de cette nouvelle science. Sa perspective surprenante est de traiter cette histoire qui se déroula à travers l’Europe dans les premières années du XIXe siècle sans sortir (ou presque) d’une micro-région du Yorkshire. Lire plus…

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Il a déjà été question au DinOblog (ici) des insectes découverts dans le gisement chinois du Jurassique moyen de Daohugou en Mongolie Intérieure. On y avait découvert des mouches étranges qui passaient une partie de leur vie sous l’eau et qui présentaient un fort dimorphisme sexuel. On avait même observé un couple pétrifié en plein accouplement. Eh bien, sachez que les aventures amoureuses des insectes chinois ne sont pas terminées ! Dans un article publié dans la revue PLoS ONE, Shu Li et ses collègues décrivent une nouvelle et torride scène de sexe chez des insectes trouvés également dans les couches de Daohugou. Etrangement, cet article ne fait pas mention du papier sur les mouches découvertes dans le même site alors que les dates de soumission l’auraient permis. Mais revenons à nos ébats, ou plutôt aux ébats de nos petits cercopes. Lire plus…

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J’ai déjà évoqué dans ces colonnes (ici) le célèbre Eoraptor lunensis (le chasseur de l’aube de la vallée de la Lune, enfin un peu de poésie), l’un des plus anciens dinosaures connus. Découvert en Argentine dans la formation Ischigualasto (Carnien, vers 230 Ma) Eoraptor fut décrit en 1993 par le paléontologue américain Paul Sereno (et quelques autres) comme le plus ancien théropode, une opinion suivie par de nombreux chercheurs. Vingt ans après, Sereno est revenu rôder sur les lieux du crime, décrivant avec des collègues argentins et un grand luxe de détails le squelette, mieux dégagé depuis, d’Eoraptor. Avec une honnêteté pas si fréquente il reconnaît les quelques erreurs de sa première description (des morceaux d’un autre dinosaure, le petit théropode Eodromaeus, ayant été mélangés avec ceux d’Eoraptor) et met en évidence des caractères qui lui avaient échappé à l’époque. C’est ainsi que le pouce d’Eoraptor prend tout à coup une importance considérable : la main d’Eoraptor compte cinq doigts, dont les deux doigts extérieurs sont très réduits. Le premier doigt de la main (le pouce, donc) est retourné vers l’intérieur, un caractère très rare que l’on ne connaît que chez certains sauropodomorphes (les prosauropodes). Lire plus…

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