Le Dinoblog

La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures

En attendant que cesse enfin 2016

Le 28 décembre 2016 par Christel Souillat

Entre la bûche de Noël et les cotillons du nouvel an, pour éviter de digérer devant la 300 millième rediffusion de Sissi Impératrice, du Bossu, de la Marquise des Anges, (alors ce serait donc vrai, il n’y plus que les vieux qui regardent la télé ? ) vous pouvez regarder ça : l’intégralité d’une conférence organisée au mois de novembre par l’Université et le Muséeum d’Histoire Naturelle de Genève. The sujet : T. rex of course. Le conférencier : Jean le Loeuff.

Et tant que j’y suis je vous mets aussi une interview qu’il a accordée à Julien Benoit de Stop Science sur… T. rex. Profitez en car j’ai entendu dire que Jean allait délaisser le féroce reptile pour se consacrer à la rédaction d’un nouveau livre sur un autre hyper célèbre dinosaure beaucoup plus sympatoche.

 

Bonne année à tous

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Publié dans : Nouveautés,Théropodes,Tyrannosaurus

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3 Réponses pour “En attendant que cesse enfin 2016”

  1. Sophie dit :

    D’abord par avance bonne année à tous !
    Ensuite, merci pour la retransmission de la superbe (et drôle) conférence de M. Le Loeuff: juste une petite remarque (par rapport à son introduction), avant le XIXème siècle et Darwin, certains esprits des Lumières ont pris du recul face à l’hypothèse biblique de création du monde car, dans Supplément au voyage de Bougainville, Diderot, déjà, présente les prémisses de la théorie de l’évolution et de la diversification des espèces.
    Enfin, une question qui peut paraître bête, mais a-t-on donné un nom à l’archosaure commun, à cet ancêtre commun dont parle M. Le Loeuff au début de sa conférence?
    Merci d’avance de votre réponse :)

  2. Merci ! Je vous avoue que je n’ai pas lu le Supplément au voyage de Bougainville… Si quelques esprits éclairés pouvaient douter des blagues bibliques en effet, les preuves paléontologiques et géologiques d’une longue histoire de la Terre s’accumulent à partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle, et s’imposent au cours du siècle suivant (merci Darwin). Enfin, on se demande parfois jusqu’à quel point elles se sont imposées… Quant à l’ »ancêtre commun » à tous les dinosaures l’image présentée est la reconstitution hypothétique d’un micro-dinosauromorphe du début du Trias (ces animaux sont essentiellement connus par leurs empreintes de pas). Cette image est extraite du cours de Tom Holtz à l’Université du Maryland (en ligne ici: https://www.geol.umd.edu/~tholtz/G104/lectures/104dinorise.html), une ressource fort bien documentée et à jour, où sont bien précisées les définitions des archosaures, dinosauromorphes, dinosaures, etc.

  3. Sophie dit :

    Tout d’abord, mille mercis de me répondre en personne de façon aussi éclairante. A mon tour de vous faire partager le passage « programmatique » de la pensée évolutionniste de Darwin:
    « A. Comment explique-t-il le séjour de certains animaux dans des îles
    séparées de tout continent par des intervalles de mer effrayants ? Qui est-ce
    qui a porté là, le loup, le renard, le chien, le cerf, le serpent ?
    B. Il n’explique rien ; il atteste le fait.
    A. Et vous, comment l’expliquez-vous ?
    B. Qui sait l’histoire primitive de notre globe ? Combien d’espaces de terre,
    maintenant isolés, étaient autrefois continus ? Le seul phénomène sur
    lequel on pourrait former quelque conjecture, c’est la direction de la masse
    des eaux qui les a séparés.
    A. Comment cela ?
    B. Par la forme générale des arrachements. Quelque jour nous nous
    amuserons de cette recherche, si cela nous convient. [...] il n’est personne qui ne se demande qui est-ce qui a placé là des hommes ?  »
    Merci ensuite pour le lien vers ce cours très bien construit, clair et qui m’a permis d’approfondir encore ce que vous avez mis en perspective dans votre conférence.
    Enfin, si je vous ai posé cette question concernant le nom de cet « ancêtre commun », c’est parce qu’en tant qu’helléniste, je m’intéresse, que dis-je, je me passionne pour les dinosaures et leurs contemporains volants et marins (Je ne veux pas faire pleurer un ichtyosaure) et le choix de leurs dénominations par vous, les paléontologues. Pourquoi telle racine, tel mot, pourquoi privilégier l’appellation géographique comme pour le patagosaure à défaut d’une caractéristique anatomique. Bref, vous m’avez fait rêver (et rire) lors de votre conférence. Merci encore d’avoir pris le temps de me répondre.