Le Dinoblog

La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures

Catégorie : Théropodes

A quelque chose malheur est bon. Profitez donc de ce début de printemps pluvieux pour découvrir le Musée des Dinosaures ou pour les plus chanceux qui le connaitraient déjà pour venir profiter des toutes dernières installations.

En effet il y a tout juste un an Georges arrivait au musée. Georges, c’est un Tyrannosaurus rex. Pour être plus précise, c’est une tête de T. rex. Elle a été réalisée et offerte au musée par le journaliste et artiste anglais Nick Allen. Nick n’en est pas à son coup d’essai en matière de sculpture dinosaurienne. Alors qu’il était correspondant à Moscou, il occupait déjà son temps libre à redonner corps à une Tyrannosaurette baptisée Marusya et exposée au Darwin Muséum de la capitale russe.

Georges, lui, est né dans le petit, tout petit studio parisien de Nick. Avec sa tête de 1,50 mètre de long, autant dire que Georges occupait plus de 50 % de l’espace vital de son créateur. Nick a donc vécu votre rêve à tous : un vrai tête à tête avec T. rex pendant de longs mois, avant qu’il ne rejoigne Espéraza. Lire plus…

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Voici un débat qui enflamma autrefois les cours de récréation : le fameux T. rex était-il un féroce prédateur tuant ses proies avant de s’en repaître, ou se contentait-il de boulotter des charognes, des cadavres d’animaux dont le trépas était dû à d’autres causes ? C’est une vieille histoire qui opposa au début du vingtième siècle les paléontologues nord-américains Lambe et Osborn. Le premier voyait en Gorgosaurus, le cousin du tyrannosaure, un charognard. Le second, qui avait décrit Tyrannosaurus, le considérait comme un redoutable prédateur. Osborn l’emporta et on n’entendit plus parler de tyrannosaure charognard jusqu’aux dernières années du vingtième siècle quand le débat refit surface. Soyons honnête, aucun paléontologue sérieux n’a récemment envisagé un T. rex uniquement charognard : comme la quasi-totalité des prédateurs d’aujourd’hui il devait être opportuniste, un chasseur sachant chasser mais ne dédaignant pas l’aubaine d’une bonne carcasse. Lire plus…

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Le menu de Compsognathus, ce petit dinosaure carnivore découvert en Allemagne au milieu du XIXe siècle, est débattu depuis 140 ans par des critiques gastronomiques aussi fameux qu’Othniel Charles Marsh, Franz Nopcsa ou John Ostrom. Récemment, c’est l’alimentation de ses cousins chinois qui a suscité l’intérêt d’une équipe sino-canadienne. Cuisine allemande contre cuisine chinoise, Weißwurst contre canard laqué : plein de préjugés sur ce sujet sensible, j’ai voulu faire le point sur les antécédents dinosauriens de la gastronomie mondiale. Lire plus…

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Les tout petits bras de Tyrannosaurus ont fait couler beaucoup d’encre et de salive depuis 1905, lorsque le paléontologue américain Henry Fairfield Osborn fit connaître son existence au monde médusé : à quoi pouvaient bien servir ces moignons ? Ils sont bien trop courts pour approcher la nourriture de leur bouche, et peu commodes pour porter des coups mortels à une proie. Osborn, quand il décrivit Tyrannosaurus, pensait que les mâles les utilisaient comme des crochets pour s’accrocher aux femelles durant le coït. Certains commentateurs ont considéré la question comme parfaitement inutile : ça ne servait à rien, donc inutile d’en faire un fromage, et encore plus inutile de se creuser la tête pour chercher à quoi ça pouvait servir. L’explication la plus élégante est peut-être celle imaginée par le paléontologue britannique Barney Newman en 1970 : comme les tyrannosaures se couchaient sans doute parfois (et qui leur jetterait la pierre ? Ils avaient une vie bien fatigante), il fallait aussi qu’ils se relèvent, et pour cela leurs mini-bras leur auraient servi d’appuis, un peu comme des sprinters au démarrage. Mais l’étude la plus récente sur le sujet fait remarquer que, malgré leur taille réduite, les os des bras de Tyrannosaurus sont parcourus de crêtes saillantes pour l’insertion de muscles puissants, et que le monstre pouvait utiliser ses mains griffues pour retenir des proies pendant que l’énorme mâchoire les découpait en tranches. Lire plus…

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« Maman, c’est quoi un Tyrannosaure ? » Voici une question qui nous apparaît bien peu familière tellement la terreur du Crétacé semble ancrée dans l’imaginaire collectif. Pourquoi un tel engouement autour de ce « terrible lézard » ? Comment, en moins d’un siècle, le pompeux Tyrannosaurus rex est-il devenu cette bête de scène mieux connue sous le nom de T. rex (prononcer « Tea rex » en version anglaise) ? Jean Le Loeuff se propose de revenir sur les origines du mythe dans son ouvrage intitulé « T. rex – Tyrannosaurus et les mondes perdus ». Bien plus encore que la bête elle-même, la sortie d’un énième ouvrage relatant les exploits du dino préféré de nos chères têtes blondes s’annonçait comme terrifiante. Mais l’auteur a réussi un pari risqué, celui de parler sérieusement de paléontologie sans se prendre au sérieux. Lire plus…

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