Le Dinoblog

La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures

Archive pour octobre, 2013

Cette histoire commence il y a une trentaine d’années. Henri Cappetta – montpelliérain et spécialiste mondial des requins fossiles qui fut, à un moment ou un autre, superviseur des trois autres auteurs de l’article dont il est question ici – cherchait des dents de ses poissons préférés quelque part dans le Gard. Appliquant les méthodes propres à ce type de collecte (on se souvient que les poissons au squelette cartilagineux ont la fâcheuse tendance à ne laisser à la disposition des paléontologues que leurs dents ou leurs épines, heureusement nombreuses et résistantes), Henri a tamisé des centaines de kilos de sédiment. Le résultat, après un tri minutieux des résidus sous la loupe binoculaire, est un ensemble de 10 000 dents de requins et de raies qui représentent la faune d’un milieu océanique assez profond recouvrant cette région il y a 130 millions d’années, au Crétacé inférieur (le Valanginien). Un taxon de requin fut nommé Welcommia bodeuri en l’honneur de Jean-Louis Welcomme et Yves Bodeur qui ont signalé les premiers ce site, mais les autres dents restèrent incognito, cachées dans leur petite boîte jusqu’à l’arrivée en 2007 à Montpellier de Guillaume Guinot qui les étudia pour son travail de Master. La faune de requins s’avéra diversifiée, avec plus de 25 espèces dont plusieurs nouvelles pour la science, et sera décrite prochainement. Mais étrangement, plusieurs des requins présents dans cet ensemble représentent des lignées anciennes qui étaient plutôt abondantes au Jurassique supérieur, 20 millions d’années plus tôt. Peut-être que l’environnement profond où ont vécu ces poissons leur a permis de subsister à l’abri du regard des paléontologues ? Parmi ces 10 000 dents, six d’entre elles sortent du lot. Elles semblent bien appartenir à une lignée de requins qu’on considérait comme exterminée lors de la grande extinction de masse de la fin du Permien, soit 120 millions d’années auparavant.

Lire plus…

Facebook Twitter Email

Voici les résultats d’une petite étude comparative menée par le service éducatif du Musée des Dinosaures sur la culture paléontologique des enfants et adolescents des deux côtés de l’Atlantique. Le point de départ est une étude américaine menée par des chercheurs new-yorkais (je remercie Cyrille Vanlerberghe d’avoir attiré mon attention sur ce travail).

Des chercheurs étatsuniens se sont penchés sur la représentation du tyrannosaure chez la jeune génération, demandant à quelques centaines d’enfants et d’adolescents de dessiner un T. rex à brûle-pourpoint. Et les résultats sont assez confondants 20 ans après la sortie de Jurassic Park et de son tyrannosaure new-look à la colonne vertébrale horizontale, fidèle reflet des hypothèses scientifiques des années 70. Lire plus…

Facebook Twitter Email

Les dinosaures pour les nuls

Avec un titre pareil, pas un lecteur du DinOblog ne devrait se sentir concerné par ce post. Il s’agit en fait de la célèbre collection Pour les Nuls que seuls ceux qui rentrent d’un voyage de 10 ans sur la lune peuvent ne pas connaître.

Pour les Nuls lance une nouvelle collection accessible aux enfants dès l’âge de 8 ans, troquant au passage son format carré pour un format plus grand, parfaitement adapté aux belles illustrations et à une mise en page très claire. Ce volume consacré aux dinosaures a été rédigé par le jeune et fringuant paléontologue Romain Amiot, chargé de recherche au CNRS. Il est illustré par l’artiste un peu moins jeune, mais tout aussi fringuant, Michel Fontaine, un des tout meilleurs illustrateurs de dinos disponible actuellement sur le marché. Lire plus…

Facebook Twitter Email

C’était un jour vers la fin du siècle dernier où un petit bout de falaise avait dégringolé sur la plage du côté de Bléville, près du Cap de la Hève. Le jeune Pierre Gencey qui passait par là, pelle sur l’épaule, y reconnut nombre de morceaux d’os fossilisés et s’en fut les apporter à Espéraza, au musée des dinosaures où il fouillait alors. Bon, les circonstances de la découverte furent un peu plus épiques et Pierre n’avait pas de pelle, et c’était plutôt en juillet, mais Pierre vous racontera ça si vous le lui demandez, et il faut bien justifier  un peu mon titre. Lire plus…

Facebook Twitter Email