Le Dinoblog

La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures

Catégorie : Coprolithe

Un peu de coprologie, ça faisait longtemps ! Merci à Lionel Cavin d’avoir réactivé mes penchants les plus scatologiques en me signalant le passionnant article dont il sera question aujourd’hui et dont le premier auteur est le chercheur polonais Grzegorz Niedźwiedzki. Grzegorz et ses collègues se sont intéressés à la répartition temporelle des abondantes crottes fossilisées à la transition permo-triassique en Russie européenne, plus précisément dans le bassin de Vyazniki. Rappelons que le Permien est la dernière période du Paléozoïque et que le Trias inaugure le Mésozoïque, et aussi qu’entre les deux est survenue la plus grande extinction de masse de l’histoire de la vie, qui faucha neuf dixièmes des espèces vivantes. Lire plus…

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C’est bien sûr du régime alimentaire de nos ancêtres dont je vais discourir, me fondant sur un travail récent d’archéologues bio-géochimistes (1). Leur étude porte sur l’analyse de coprolithes découverts dans les assises d’un campement de Néandertaliens du Paléolithique moyen. Le gisement est près d’Alicante en Espagne, au lieu dit El Salt, et il est étudié depuis plusieurs années. Il a pu être mis en évidence qu’en de nombreuses occasions les hommes s’y étaient installés et y avaient vécu, entre 60 000 et 45 000 ans. Parmi les restes fossiles livrés par les différentes couches de ce sol d’occupation, les chercheurs font état de la découverte de coprolithes, fèces fossiles de Néandertaliens, et des résultats des analyses bio géochimiques très sophistiquées qu’ils ont conduit en laboratoire. Ils concluent que le régime alimentaire de ces hommes fossiles était composé de viande et de végétaux, et de ce point de vue ce résultat est en accord avec d’autres travaux utilisant des approches différentes, en d’autres lieux et sur d’autres types de fossiles : stries d’usure de l’émail des dents, analyses isotopiques des ossements, etc. Ainsi ces hominidés étaient-ils omnivores. Le clou de leurs analyses est qu’elle leur permet d’avancer que les Néandertaliens, tout comme les hommes modernes, avaient un taux élevé de conversion du cholestérol en coprostanol, et ce grâce à la présence d’une flore bactérienne dans leur tube digestif capable d’assumer cette transformation.

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Vous avez peut-être remarqué, sagaces lecteurs, que j’ai un petit faible pour les sujets un tantinet scatologiques… Il a d’ailleurs déjà été question sur ce blog, à plusieurs reprises, de coprolithes, c’est-à-dire de caca fossilisé, mais le sujet des micturalithes fut à peine esquissé (ici, si vous avez la flemme d’y aller je rappelle que les micturalithes sont les traces fossiles résultant de l’interaction de l’urine liquide et du substrat : en urinant sur du sable, nous créons une dépression qui, si elle se fossilise, deviendra un micturalithe ; oui, c’est beau comme l’antique). Lire plus…

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Une fois n’est pas coutume il sera question aujourd’hui de la parution d’un ouvrage très technique en anglais, comprenant une quarantaine de chapitres et près de 400 pages rédigées par quelques dizaines de très sérieux paléontologues du monde entier. C’est qu’il s’agit du premier livre entièrement consacré aux coprolithes de vertébrés, les crottes fossiles, et qu’un pareil sujet ne pouvait nous laisser cois. Lassés par les commentaires eschatologiques assez ineptes autour de nos voisins de Bugarach, nous passerons donc à des analyses scatologiques fort poussées et pertinentes. Nous avions déjà effleuré ces objets insolites à propos de l’utilisation de crottes de requins du Trias comme amulettes dans les campagnes siamoises (ici).  Lire plus…

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Les coprolithes de vertébrés sont des fossiles assez peu étudiés, bien qu’identifiés par William Buckland dès 1829 dans un célèbre article. On a aussi oublié depuis longtemps qu’ils furent très recherchés pour leur teneur en phosphate et utilisés pendant des décennies comme fertilisants agricoles, mais ces considérations nous éloignent de notre billet du jour, consacré à un usage radicalement différent de ces paléocrottes. Les coprolithes sont en effet des excréments fossilisés, ou parfois le contenu fossilisé de l’intestin d’un animal (on parle alors de cololithe, la nuance étant que l’objet n’a pas dans ce cas été excrété du vivant de l’animal). En fonction de leur morphologie, on peut parfois rapporter ces fossiles à un groupe d’animaux ; c’est ainsi que les coprolithes spiralés sont produits par les heureux possesseurs d’une valvule spirale dans l’intestin qui moule si joliment leurs fèces, c’est-à-dire les requins et certains autres poissons. Lire plus…

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