Le Dinoblog

La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures

Catégorie : Sauropodes

Un gros pavé est tombé le 23 mars dans la petite mare de la phylogénie dinosaurienne : les théropodes seraient le groupe frère des ornithischiens. Saperlipopette ! Cela mérite forcément quelques éclaircissements. Votre petite fille de 4 ans pourra vous l’expliquer plus en détail si nécessaire, mais voici 130 ans que l’on classe les dinosaures en deux grands groupes : les ornithischiens et les saurischiens. Les premiers sont caractérisés par un bassin à 4 branches et la présence d’un os supplémentaire à la mâchoire inférieure. Au sein des ornithischiens on distingue les thyréophores (Stegosaurus, Ankylosaurus et consorts), les ornithopodes (Iguanodon) et les marginocéphales (Psittacosaurus et Triceratops). Les seconds ont notamment un bassin à trois branches. Ils comprennent les sauropodes herbivores (Diplodocus et ses amis) et les théropodes carnivores (Tyrannosaurus et tutti quanti). Elémentaire. Lire plus…

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Les ostéodermes de titanosaures constituent une passionnante énigme de la paléontologie depuis une trentaine d’années. Chez les dinosaures on a longtemps pensé que ces ossements qui se développent dans la peau (d’où leur nom) comme chez les crocodiles étaient l’apanage des ankylosaures. Ces dinosaures ornithischiens sont en effet entièrement caparaçonnés de plaques osseuses dont la fonction défensive paraît évidente. En 1980, les paléontologues argentins Bonaparte et Powell surprirent leur monde en décrivant des ostéodermes associés à un squelette du titanosaure (un dinosaure sauropode, donc) Saltasaurus loricatus. Saperlipopette ! Un sauropode couvert d’os ! Lire plus…

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S’il n’est pas, loin s’en faut, l’un des dinosaures les mieux connus ostéologiquement parlant, Agustinia est un incontournable pour les collectionneurs de figurines de dinosaures : c’est un sauropode de taille moyenne recouvert d’extraordinaires appendices osseux prolongeant ses vertèbres et constituant une double crête sur son cou et son échine dorsale. L’animal vivait en Argentine, dans la province de Neuquen et qui plus est durant l’Aptien (125-113 Ma). Il a été découvert à la fin des années 1990 et décrit par le pape de la dinosaurologie argentine, José Bonaparte, en 1999. Lire plus…

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Le diplodocus broutait bas

Le diplodocus, nul ne l’ignore, avait un long cou. Un long cou, mais pour quoi faire ? La belle affaire ! Pour brouter la cime des arbres, pardi, tel la première girafe venue… Que nenni !

Cessez de l’imaginer tendant le cou vers les délectables feuillages des plus hautes futaies à s’en décrocher les vertèbres. Selon certains chercheurs, en effet, c’est vers le bas que Diplodocus s’alimentait. C’est la strate herbacée, voire arbustive qu’il consommait, et comme il n’y avait pas d’herbes (au sens graminées) au Jurassique supérieur quand vivait notre ami, il devait engloutir des prèles par quintaux pour assouvir son appétit que l’on suppose robuste. Lire plus…

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Hernie discale chez les dinosaures

On sait que les dinosaures souffraient de maladies osseuses variées : infections, fractures, spondylarthrose, maladie de Paget, goutte, spondylose déformante, etc. Une équipe germano-américaine vient d’ajouter une nouvelle pathologie à cette longue liste : les sauropodes souffraient d’hernie discale, les malheureux.

C’est le squelette partiel d’un sauropode jurassique du Niger qui a permis ce diagnostic. Il a été extrait par une expédition du Musée de Brunswick, entre 2005 et 2008, dans la région d’Agadez. La queue de l’animal présente sept vertèbres pathologiques : les dix-septième et dix-huitième vertèbres sont soudées l’une à l’autre, un phénomène déjà observé chez d’autres sauropodes (voir ce billet). La nouveauté concerne lesvertèbres 7 à 11 qui présentent des lésions curieuses sur leurs articulations antérieures et postérieures. Ce sont des perforations de la surface articulaire qui s’étendent et s’élargissent à l’intérieur du corps vertébral.Les marges de ces perforations sont par ailleurs arrondies et lisses, et elles ne sont pas survenues post-mortem mais se produisirent du vivant du malheureux animal.

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