On vient de redécouvrir dans les collections d’une université du Japon un fémur sous une étiquette erronée : catalogué « dinosaure » voici 60 ans, il s’avère qu’il appartient à un de ces ours de mer du Pacifique qui hantèrent ses rivages tout au long du Miocène (1). Si l’on ajoute que le gisement est proche de la tristement célèbre ville de Fukushima et que le spécimen a subi depuis sa découverte d’autres avanies, on ne peut s’empêcher de saluer la pugnacité des chercheurs qui mettent en lumière ce bout d’os que tant d’autres auraient méprisé. Lire plus…
Le Dinoblog
La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures
Catégorie : Fouilles paléontologiques
Qu’entends-je ? On aurait tenté d’arrêter des paresseux « en marche » ? En ces temps de contestation, il ne peut s’agir que d’un coup des communicants de notre cher président. Eh déconne pas Manu, ça sert à rien la haine ! Autant pour moi, apparemment je faisais fausse piste, il ne serait question en réalité que d’empreintes fossiles… Les paresseux de notre histoire sont eux bien réels, ou du moins l’étaient, et leurs traces ont pavé la route d’agitateurs d’un genre nouveau dans un monde en pleine mutation.
Toumaï aïe aïe aïe : triste histoire d’un fémur indigne
Depuis quinze ou vingt ans en çà, au travers du désert tchadien, le géographe Alain Beauvilain et ses guides trébuchèrent : un tas d’os à leurs pieds les avait entravés. Abattus mais l’esprit et l’œil pointus, la fine équipe d’explorateurs immortalisa l’obstacle par de nombreuses photos et notes : un talus sableux encombré d’os noircis par le temps. Ici un crâne simiesque, là une cuisse tout autant, de ci de là des os, mâchoires et dents éparpillés et dans l’instant innommables. Le tout fut recueilli avec grand soin, archivé, étiqueté, emballé au mieux et emporté (température ambiante lors de la récolte : 55°C). Lire plus…
L’étrange cœlacanthe des Alpes suisses ou lorsque Dory rencontre Relicanth
Imaginez Dory, l’héroïne de Disney à la mémoire vacillante et copine de Némo, qui rencontre Relicanth, le Pokémon de type eau et roche de troisième génération. Ils flirtent un peu et finissent par pondre un œuf. Quel étrange animal naîtrait de cette union ? Serait-ce un poisson bizarre affublé d’une tête pointue et flanqué de grandes nageoires ? Et, combe de l’étrangeté, le retrouverait –on pétrifié au sommet d’une montagne suisse ? Eh bien, cher lecteur, c’est ce qui s’est produit ! Ou presque. Lire plus…
La mère de toutes les baleines mise à nu
C’est dans un coin désolé du Bassin de Pisco, au Pérou, que vient d’être mis au jour l’ancêtre des Baleines à fanons. Le fossile gisait dans des dépôts de rivage du Priabonien (34,4 ma). Pourvu de nageoires antérieures et de pattes arrières rudimentaires, l’animal possédait un museau de dauphin armé de courtes dents coniques espacées. Il débusquait à grand coups de ce butoir les raies et céphalopodes dissimulés dans les sables des fonds marins pour s’en repaître. De fait, il tamisait au travers de son râtelier les proies cueillies lors de ses plongés, comme aujourd’hui le pratique les baleines qui engouffrent et filtrent plancton et krill grâce à leurs fanons. On l’a nommé Mystacodon selenensis : animal qui porte moustaches (les fanons) et dents et fréquentait la Plage de la Lune, près de Pisco (1). Lire plus…