Le Dinoblog

La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures

Archive pour mai, 2014

Le prognathisme est-il un défaut ? Oui, s’il n’est que proéminence disgracieuse. Non s’il est si prononcé qu’un tel menton devient l’outil le plus approprié pour capturer des proies, piocher dans la vase et le sable pour se sustenter, et en un mot survivre. C’est la découverte d’un marsouin fossile à la très, très longue mâchoire inférieure qui est l’occasion de ce billet, tour d’horizon des plus longs mentons connus chez les mammifères et quelques autres (1).

Les marsouins sont les nains des Cétacés : entre 30 et 200 kilos  alors que c’est par tonnes que l’on jauge leurs parents. L’étymologie de leur patronyme fait référence à la brièveté de leur museau comparé à celui des dauphins, et marsouin  signifie « cochon de mer ». C’est aussi leur silhouette ramassée et leur aspect dodu qui frappent. Ils se sont forgés auprès des marins une certaine réputation d’insouciance : ne dit-on pas qu’ils marsouinent au-dessus des vagues, défiant les lois de la pesanteur ? Mais pas celles de l’hydrodynamique ! Aussi jusqu’ici les considérait-on plutôt pêcheurs de surface, ravageant les bancs d’anchois, de sardines et aussi ceux d’encornets qui, la nuit, viennent à fleur d’eau admirer la lune. Lire plus…

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Le billet sur les gigantesques fémurs d’Argentine ou de Charente a inspiré Michel Fontaine. Sur les proportions des dinosaures sauropodes, il nous livre ici une vision originale : ni cou démesuré, ni queue sans fin, mais le sauropode à cou court et queue courte. Une vision pour l’heure uniquement théorique, heureusement, car aucun squelette ressemblant à ça n’a encore été trouvé. C’est peut-être d’ailleurs parce qu’ils n’ont jamais ressemblé à ça que les sauropodes ont connu un grand succès évolutif pendant 150 millions d’années… Lire plus…

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Les gazettes adorent ce gigantesque sauropode argentin dont le musée paléontologique de Trelew en Patagonie a publié des photos impressionnantes dans un communiqué de presse au succès prodigieux. On y voit des messieurs allongés près de fémurs énormes, et tout un chacun y va de son estimation sur la taille du fémur qui est beaucoup plus grand que son échelle humaine. Car toutes les infos dont on dispose c’est un communiqué de presse et la longueur du fémur n’y est pas précisée ! Ceci peut rappeler le petit coup de chaud médiatique engendré par la découverte d’un fémur tout aussi gigantesque à Angeac, en Charente ; la bestiole argentine et son homologue charentaise avaient clairement des fémurs énormes, longs de plus de deux mètres. A titre d’exemple le fémur de Diplodocus mesure environ 1,40 mètre. Il existait donc des sauropodes dont le fémur mesurait 50% de plus que celui de Diplodocus. Or Diplodocus mesure 27 mètres de long ; une simple règle de trois nous suggère que l’heureux possesseur d’un fémur de deux mètres devait donc frôler ou dépasser les 40 mètres de long, s’il avait les mêmes proportions qu’un Diplodocus. Lire plus…

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Vous avez peut-être remarqué, sagaces lecteurs, que j’ai un petit faible pour les sujets un tantinet scatologiques… Il a d’ailleurs déjà été question sur ce blog, à plusieurs reprises, de coprolithes, c’est-à-dire de caca fossilisé, mais le sujet des micturalithes fut à peine esquissé (ici, si vous avez la flemme d’y aller je rappelle que les micturalithes sont les traces fossiles résultant de l’interaction de l’urine liquide et du substrat : en urinant sur du sable, nous créons une dépression qui, si elle se fossilise, deviendra un micturalithe ; oui, c’est beau comme l’antique). Lire plus…

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Michel a été troublé par cette histoire de zébrures sur la queue des hadrosaures dont il fut question le mois dernier sur le DinOblog : Drôles de zèbres, la queue de Saurolophus.

Et aussi sans doute par cet autre hadrosaure qui avait une petite crête charnue sur le sommet du crâne et dont il fut question à Noël dans ce billet de saison : Le Père Noël chez les dinosaures et le syndrome du hérisson

Synthèse de toutes ces nouveautés, voici le Scotlandosaurus. Lire plus…

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