Le Dinoblog

La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures

Archive pour juin, 2012

En nous plongeant dans les histoires rocambolesques de la paléontologie argentine de la fin du 19ème siècle, Eric Buffetaut est revenu sur le contexte mouvementé de la découverte de Phorusrhacosoiseau-terreur membre de la famille des phorusrhacidés. Cette famille, sans représentant actuel mais vraisemblablement proche des cariamas, regroupe pour la plupart de grands oiseaux aptères (dépourvus d’aile) prédateurs ou charognards originaires d’Amérique du Sud qui vécurent entre le début du Paléocène et le Pléistocène (plus exactement entre – 59 millions d’années et – 10 000 ans). Si la découverte d’un phorusrhacidé a été rapportée dans le registre fossile tertiaire européen, son attribution a été largement contestée et il a depuis été placé dans une nouvelle famille, les Ameghinornithidae (un nom qui nous est désormais familier) en dehors de la superfamille des phororhacoïdes. Ainsi, les phororhacoïdes sont à ce jour absents du continent Laurasie (supercontinent du Nord) pendant le Paléogène (de – 65 à – 23 millions d’années), et ils étaient jusqu’à récemment totalement inconnus en Afrique. Lire plus…

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« Maman, c’est quoi un Tyrannosaure ? » Voici une question qui nous apparaît bien peu familière tellement la terreur du Crétacé semble ancrée dans l’imaginaire collectif. Pourquoi un tel engouement autour de ce « terrible lézard » ? Comment, en moins d’un siècle, le pompeux Tyrannosaurus rex est-il devenu cette bête de scène mieux connue sous le nom de T. rex (prononcer « Tea rex » en version anglaise) ? Jean Le Loeuff se propose de revenir sur les origines du mythe dans son ouvrage intitulé « T. rex – Tyrannosaurus et les mondes perdus ». Bien plus encore que la bête elle-même, la sortie d’un énième ouvrage relatant les exploits du dino préféré de nos chères têtes blondes s’annonçait comme terrifiante. Mais l’auteur a réussi un pari risqué, celui de parler sérieusement de paléontologie sans se prendre au sérieux. Lire plus…

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Dès lors, c’est la guerre. Ameghino se retrouve une nouvelle fois sans poste académique, et de nouveau il se tourne vers le commerce pour s’assurer un revenu, et ouvre une nouvelle librairie-papeterie (au nom moins pittoresque), cette fois à La Plata. Pendant plus de dix ans, il va non seulement subvenir ainsi aux besoins de sa famille (y compris ses deux frères), mais aussi financer de nombreuses expéditions menées par Carlos dans les parties les plus reculées de la Patagonie – complétant il est vrai les revenus de la librairie par la vente de collections de fossiles à des musées européens, notamment à Munich et à Londres, et quelques rares subventions officielles. Il faut dire que Carlos est un excellent géologue et paléontologue de terrain, qui amasse des quantités impressionnantes de fossiles que son frère décrit avec sa célérité habituelle (et en donnant un nouveau nom à chaque spécimen, mais à cette époque il n’était pas le seul à faire ainsi). La Patagonie, à cette époque, est un peu à l’Argentine ce que le Far West est aux Etats-Unis : une vaste contrée semi-désertique pas encore très civilisée, mais incroyablement riche en fossiles.

Moreno, qui n’est pas à proprement parler un paléontologue même s’il a récolté des fossiles lors de ses explorations, n’entend pas laisser le champ libre aux frères Ameghino. Le Museo de La Plata envoie donc ses propres employés à la recherche de fossiles, innovant parfois en la matière. Ainsi en 1889, Moreno fait réaliser dans les ateliers du musée une barque à fond plat qui permettra à MM. Botello et Steinfeld, envoyés par le musée, de remonter le Rio Chubut, à la recherche d’os de dinosaures – Barnum Brown n’avait rien inventé, vingt ans plus tard au Canada (si le lecteur ne voit pas ce que je veux dire, une visite au Musée des Dinosaures s’impose, ou encore la lecture de l’excellent ouvrage de Jean Le Loeuff, T. rex. Tyrannosaurus et les mondes perdus, Editions du Sauropode, 2012 en vente sur www.editions-sauropode.com). Lire plus…

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Journée de Mai à La Plata. Les feuilles tombent, il pleut doucement, l’Argentine en automne peut ressembler à la Normandie. Le Museo de La Plata est une immense bâtisse néo-classique, avec tout ce qui fait la beauté des musées d’histoire naturelle, y compris les bustes de naturalistes célèbres le long de la façade. Cependant nous sommes en Amérique du Sud, pas de sempiternels lions couchés de part et d’autre du grand escalier extérieur, mais de superbes « esmilodontes », comme on dit ici, aux longues canines.

A l’intérieur, des galeries comme on les aime, pleines de spécimens, actuels ou fossiles. Tout n’est pas de première fraîcheur, mais la modernisation est en route, on espère qu’elle conservera le charme de ce musée ouvert au public en 1889. Les paléontologues peuvent s’en donner à cœur joie, surtout s’ils aiment les glyptodontes, ces charmantes bestioles cuirassées grouillent de toute part. Les amateurs de paléocoprologie seront aussi comblés, par de magnifiques bouses d’un paresseux géant découvertes au Chili, dans la fameuse grotte d’Ultima Esperanza (tout un programme…). Et puis si on en a assez du dépaysement et de la faune endémique sud-américaine, on peut toujours admirer les moulages du Diplodocus de Carnegie et de l’Iguanodon  de Bernissart… Lire plus…

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Comme vous l’avez constaté, le DinOblog est resté inaccessible depuis le mercredi 6 juin suite à une attaque informatique qui a mis beaucoup trop de temps à être réparée. Nous vous adressons toutes nos excuses pour ce désagrément, en espérant que cette mésaventure ne se reproduise plus et que les nouvelles mesures de sécurité prises par notre hébergeur soient efficaces.

Aujourd’hui encore, le DinOblog reste inaccessible pour certains internautes, en fonction semble-t-il de leur fournisseur d’accès. Nous attendons donc que tout soit remis en marche, dans les prochaines heures, pour poster deux articles d’Eric Buffetaut sur une page méconnue de l’histoire de la paléontologie.

Merci à tous pour votre patience.

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