Le Dinoblog

La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures

Catégorie : Histoire de la paléontologie

Petit billet en réponse à une remarque fort judicieuse d’un lecteur du DinOblog (ici, la remarque) : pourquoi utiliser mésozoïque plutôt que secondaire, quand on cause de l’ère géologique qui vit s’épanouir nos animaux favoris ? Je me suis fendu d’une réponse un peu courte invoquant l’archaïsme du second terme (secondaire) et laissant donc supposer une relative modernité du premier (mésozoïque). En somme autrefois on parlait du Secondaire mais aujourd’hui on parle du Mésozoïque, et pis c’est tout. Un peu court, j’en conviens, et notre lecteur dégaine judicieusement Le Voyageur du Mésozoïque, une aventure de Spirou et Fantasio pondue par Franquin en… 1960. Si vous ne l’avez pas encore lue, sachez qu’il y est question de l’éclosion, à Champignac-en-Cambrousse, d’un œuf de Plateosaurus découvert en Antarctique par le Comte Pacôme Hégésippe Adélard Lanislas de Champignac, et des aventures qui découlèrent de cette éclosion. Lire plus…

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Les éditions Evolution viennent de traduire un livre de Roger Osborne, écrivain et géologue britannique. Des fantômes tapis dans la roche, paru en 1998 en Angleterre (sous le titre The floating egg…), est une sorte de contre-histoire des premiers balbutiements de la géologie. Au-delà des quelques grands noms que l’histoire a retenus (de Cuvier à Buckland), Osborne essaie de remettre dans la lumière les sans-grades, les témoins surpris des débuts hésitants de cette nouvelle science. Sa perspective surprenante est de traiter cette histoire qui se déroula à travers l’Europe dans les premières années du XIXe siècle sans sortir (ou presque) d’une micro-région du Yorkshire. Lire plus…

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Voici les résultats d’une petite étude comparative menée par le service éducatif du Musée des Dinosaures sur la culture paléontologique des enfants et adolescents des deux côtés de l’Atlantique. Le point de départ est une étude américaine menée par des chercheurs new-yorkais (je remercie Cyrille Vanlerberghe d’avoir attiré mon attention sur ce travail).

Des chercheurs étatsuniens se sont penchés sur la représentation du tyrannosaure chez la jeune génération, demandant à quelques centaines d’enfants et d’adolescents de dessiner un T. rex à brûle-pourpoint. Et les résultats sont assez confondants 20 ans après la sortie de Jurassic Park et de son tyrannosaure new-look à la colonne vertébrale horizontale, fidèle reflet des hypothèses scientifiques des années 70. Lire plus…

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L’on fait parfois sur un chantier de fouilles des découvertes extrêmement délicates à identifier : non parce que ce sont des os appartenant à une nouvelle espèce, mais parce qu’on n’arrive pas à déterminer de quel os il s’agit ! Et l’anatomie comparée alors, vous demanderez-vous avec raison ? Moui, certes, mais il y a des fois, ça ne le fait pas. C’est que pour comparer il faut du matériel de comparaison et s’il n’y en a pas, on l’a dans le baba. Prenons ainsi les dinosaures sauropodes, ces majestueux herbivores qui balançaient leurs longs cous et leurs immenses queues dans les plaines du Mésozoïque dont ils étaient d’infatigables voyageurs. Et bien figurez-vous qu’on ne connaît aucun squelette de sauropode absolument complet, et notamment aucun dont la ceinture pectorale soit complète. Et ces animaux étant bien curieusement gaulés, il ne suffit pas de rechercher un os ressemblant vaguement à une clavicule de crocodile (blague, précisé-je, car le crocodile est dépourvu de clavicule, p’tit père). Du coup, lorsque l’on trouve des os isolés qui ne ressemblent à rien autour d’un squelette de sauropode on se dit : « Damned ! Si cet os était une clavicule ? » Lire plus…

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Qui dans le milieu paléontologique se souvient d’André Tournouër (1871-1929) ? Peu de gens sans doute en dehors des spécialistes des mammifères tertiaires d’Amérique du Sud. Il faut dire que le Muséum National d’Histoire Naturelle, à Paris, regorge de spécimens récoltés par lui lors de plusieurs expéditions en Patagonie, à partir de 1898. Il faut dire aussi que Tournouër ne fit jamais de la paléontologie sa profession, ce fut plutôt un violon d’Ingres pour un homme qui apparemment n’avait pas besoin de travailler pour vivre (telles que nous les révèlent les listes des membres de la Société géologique de France, ses adresses successives à Paris, du 7e au 16e arrondissement, sont une promenade à travers les « beaux quartiers », comme on disait). Lire plus…

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