Le Dinoblog

La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures

Catégorie : Amérique du Sud

Imaginez un monde de paresseux, un monde du « travailler moins pour évoluer plus ». Ce monde a peut-être existé … A tous ceux qui pourraient se demander à quoi servent les paléontologues, sachez qu’il nous arrive parfois d’avoir à répondre à des questions existentielles voire sociétales du genre : tous les paresseux se valent-ils ? C’est bien connu, un paresseux a toujours besoin d’une canne à portée de main. D’ailleurs, ne dit-on pas d’une personne paresseuse qu’elle a un poil dans la main qui lui sert de canne ?

Le squelette monté de Megatherium du Natural History Museum de Londres et sa canne … Copyright Natural History Museum London.

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J’ai déjà évoqué dans ces colonnes (ici) le célèbre Eoraptor lunensis (le chasseur de l’aube de la vallée de la Lune, enfin un peu de poésie), l’un des plus anciens dinosaures connus. Découvert en Argentine dans la formation Ischigualasto (Carnien, vers 230 Ma) Eoraptor fut décrit en 1993 par le paléontologue américain Paul Sereno (et quelques autres) comme le plus ancien théropode, une opinion suivie par de nombreux chercheurs. Vingt ans après, Sereno est revenu rôder sur les lieux du crime, décrivant avec des collègues argentins et un grand luxe de détails le squelette, mieux dégagé depuis, d’Eoraptor. Avec une honnêteté pas si fréquente il reconnaît les quelques erreurs de sa première description (des morceaux d’un autre dinosaure, le petit théropode Eodromaeus, ayant été mélangés avec ceux d’Eoraptor) et met en évidence des caractères qui lui avaient échappé à l’époque. C’est ainsi que le pouce d’Eoraptor prend tout à coup une importance considérable : la main d’Eoraptor compte cinq doigts, dont les deux doigts extérieurs sont très réduits. Le premier doigt de la main (le pouce, donc) est retourné vers l’intérieur, un caractère très rare que l’on ne connaît que chez certains sauropodomorphes (les prosauropodes). Lire plus…

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A la poursuite du Hyimché

Si André Tournouër est un peu oublié des paléontologues, il l’est semble-t-il un peu moins des cryptozoologues. Il est vrai qu’il eut le privilège rare, vers 1900, d’observer une créature inconnue dans une rivière de Patagonie, et même de tenter (sans succès, comme toujours dans ces cas-là) de l’abattre…Et il ne s’agit pas de n’importe quelle « bête ignorée », pour reprendre l’expression de Bernard Heuvelmans, c’est l’ «animal mystérieux de la Patagonie», qui, en ce début du vingtième siècle, fait couler beaucoup d’encre. Lire plus…

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Qui dans le milieu paléontologique se souvient d’André Tournouër (1871-1929) ? Peu de gens sans doute en dehors des spécialistes des mammifères tertiaires d’Amérique du Sud. Il faut dire que le Muséum National d’Histoire Naturelle, à Paris, regorge de spécimens récoltés par lui lors de plusieurs expéditions en Patagonie, à partir de 1898. Il faut dire aussi que Tournouër ne fit jamais de la paléontologie sa profession, ce fut plutôt un violon d’Ingres pour un homme qui apparemment n’avait pas besoin de travailler pour vivre (telles que nous les révèlent les listes des membres de la Société géologique de France, ses adresses successives à Paris, du 7e au 16e arrondissement, sont une promenade à travers les « beaux quartiers », comme on disait). Lire plus…

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