Le Dinoblog

La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures

Catégorie : Poissons fossiles

« Cœlacanthes : on les cherche, on les trouve » pourrait-on dire depuis qu’un de ces poissons vient d’être identifié et nommé en provenance du Crétacé du Sud de la France. Ce dicton piscicole illustre bien ce qui s’est passé autour de ce fossile découvert dans les Bouches-du-Rhône, près du village de Ventabren, par Xavier Valentin et offert au Musée des dinosaures d’Espéraza en 1997. Lire plus…

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N’ayez crainte, nous n’allons pas commenter ici un débat entre feu Bernard Maris et Jean-Marc Sylvestre à propos de la situation économique de la France. Il s’agit, plus modestement, de traiter de croissance de la biodiversité durant les 150 derniers millions d’années. Et encore, pas de toute la biodiversité mais seulement d’une moitié de la biodiversité des vertébrés, celle des poissons. Car aujourd’hui, il faut le savoir, une espèce de vertébrés sur deux est un poisson, qu’il soit actinoptérygien (les poissons à nageoires rayonnées) ou chondrichtyen (les chimères, raies et requins). Comment en sommes-nous arrivés là ? Pour le comprendre, il faut étudier l’évolution de la biodiversité au cours du temps. En résumé et pour faire court, bref en deux mots : elle croît. Mais il y a croître et croître, comme me le disait un alsacien à la glande thyroïdienne hypertrophiée (le pauvre homme me disait aussi que ses brochets étaient des truites, aveu savoureux dans un billet consacré aux poissons). Lire plus…

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Tous les connaisseurs du dossier, ou presque, s’accordent à penser que les dinosaures ont été balayés de la surface de la planète suite à une catastrophe brutale à l’échelle géologique. Mais la nature de cette catastrophe reste débattue comme l’attestent les échanges récents dans les colonnes de la revue Science. Il faut dire qu’à la fin du Crétacé, notre Mère Gaïa a enduré des affres diverses qui abîmèrent son délicat épiderme et la faune qui l’habite. Tout d’abord une éruption cutanée a craché sa lave dans le nord-est de l’Inde (qui se trouvait alors au milieu de l’océan du même nom) laissant une cicatrice encore visible aujourd’hui sous la forme des trapps du Deccan. Puis l’agression vint de l’extérieur avec une météorite qui s’écrasa au Yucatán créant le fameux cratère de Chicxulub. La question est donc de savoir lequel de ces deux évènements est la cause de l’extinction de masse. Il faut ajouter que les deux catastrophes ont probablement eu les mêmes effets : une transformation profonde de l’environnement avec obscurcissement de l’atmosphère et diminution de la production photosynthétique provoquant le collapse des chaînes alimentaires qui en découlent. Lire plus…

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Poisson à la carte pour Spinosaurus

Quel amateur de paléontologie ne sait pas que le dinosaure théropode Spinosaurus mangeait du poisson ? Tout chez lui traduit son goût de la gent aquatique : son museau et ses dents de crocodile, ses griffes d’harponneur et même le signal géochimique de ses os. A ces particularités s’ajoutent une exubérante crête dorsale et des pattes postérieures malingres, autant d’atouts qui placent Spinosaurus à la limite du ridicule, malgré les 17 mètres qui séparaient parfois le bout de son museau du bout de sa queue. Spinosaurus et les autres spinosauridés mangeaient donc du poisson (plus quelques autres animaux terrestres et volants comme l’attestent des restes de dinosaures et de ptérosaures ayant subi leurs foudres) et généralement, on se contente de cette affirmation. Et bien nous, non ! On a voulu aller plus loin en cherchant à mieux connaître les pauvres victimes de Spinosaurus (en fait, dans cette étude, les poissons nous intéressent pour eux-mêmes et peu importe que les spinosaures les mangeassent ou les négligeassent, mais c’est toujours mieux de parler d’un dinosaure en introduction d’un billet. Que cela reste entre nous ;-) Lire plus…

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Les fossiles ne servent à rien !

Dans la série « je déconstruis la paléontologie » (ou « je scie la branche sur laquelle je suis assis »), après « les dinosaures n’existent pas ! » voici donc « les fossiles ne servent à rien ! ». Le but n’est pas de traiter du rôle éventuel des fossiles dans la bonne marche du monde car on sait bien que, mis à part le pétrole (et éventuellement les microfossiles qui permettent de le découvrir), les fossiles sont d’une inutilité confondante. Ils ne servent au plus qu’à connaître comment la vie s’est développée sur Terre pendant quelques milliards d’années, une futilité… Il s’agit ici d’aborder une question très académique, mais fondamentale pour les amateurs de paléontologie que nous sommes : les fossiles sont-ils utiles pour reconstruire les phylogénies ? En d’autres termes, a-t-on besoin de connaître l’existence des dinosaures pour savoir que les plus proches parents des oiseaux sont les crocodiles ? Lire plus…

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