Le Dinoblog

La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures

Catégorie : Amérique du Nord

Mort d’un ptérodactyle

Il ne sera pas question ici du trépas de l’un de ces délicieux reptiles volants du Mésozoïque, dont les causes auraient été élucidées par la sagacité d’un paléontologue. Non, ce billet reprend simplement le titre d’un article paru au mois d’août dans la revue scientifique Antiquity, un fort sérieux journal qui traite de nombreuses facettes des recherches archéologiques mais ne donne pas dans la paléontologie. « The death of a pterodactyl », c’est pourtant le titre d’un des articles parus dans le numéro d’août 2015, un titre qui ne pouvait qu’éveiller l’intérêt du dinoblogueur moyen. Lire plus…

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Voilà, Jurassic World est sorti et il faut donc écrire un billet sur ce film sur lequel j’ai si peu de choses à dire… Mais que n’ont-ils emplumé ces damnés dinos ?

Quand Jurassic Park sortit en 1993, ce fut un événement mondial habilement orchestré par les communicants, mais aussi une révolution dans l’imagerie paléontologique. Bien sûr les images de synthèse nous offraient enfin des dinos réalistes, même si toutes proportions gardées elles nous époustouflèrent tout autant que les dinos filmés en image par image fascinèrent nos grands-parents quand Le Monde Perdu fut projeté en 1925. Plus que le réalisme de la technique, ce sont les types de dinosaures choisis par Spielberg qui bousculèrent les conventions : un tyrannosaure à la colonne vertébrale horizontale déboulant à la vitesse d’une voiture, bien loin des reconstitutions de l’animal à la queue traînant par terre qui figure dans tous les livres d’avant Jurassic Park. Cette nouvelle image de dinosaures dynamiques et intelligents, à la queue se balançant bien au-dessus du sol avait été élaborée dans les années 70 par les paléontologues, mais c’est largement le film qui l’a fait connaître au grand public. C’est sans doute pour ça que la gent paléontologique attendait beaucoup de Jurassic World, que cette suite de Jurassic Park devienne à son tour le vecteur de la diffusion vers un très large public des nouveautés qui se sont accumulées depuis 25 ans, et dont on vous entretient régulièrement sur ce blog. Et notamment de la plus visible de ces nouveautés : les dinosaures à plumes. Lire plus…

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Grave question, qui n’est plus sans réponse depuis les travaux d’une étudiante de l’Université de Bonn, Katja Waskow. Mais comment diable cette gamine a-t-elle pu déterminer l’âge du premier rapport sexuel chez ce sauropode américain du Jurassique supérieur, dont les derniers ébats remontent à 140 million d’années au bas mot ? En paléontologie comme en gendarmerie, on sait depuis longtemps que tout est affaire de tactique. Ici, il est admis que la vitesse de la croissance diminue chez les dinosaures au moment de la maturité sexuelle ; à partir de ce moment c’est à la reproduction qu’ils consacraient l’essentiel de leur énergie, et plus à la croissance. Quand on a une bonne méthode pour déterminer la vitesse de croissance du Camarasaurus on peut donc en théorie observer le moment où cette vitesse diminue et en déduire l’âge du bestiau à l’aube de sa vie amoureuse. Lire plus…

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Brontosaurus 2.0

Si vous avez ne serait-ce qu’un modeste début d’intérêt pour les dinosaures, vous savez forcément que le nom Brontosaurus est un synonyme d’Apatosaurus. C’est simple, c’est dans tous les livres ! Explications : Brontosaurus, le lézard-tonnerre, fut baptisé ainsi à cause du souk qu’il faisait en se déplaçant, du moins dans l’esprit de son papa, le paléontologue américain OC Marsh qui le baptisa en 1879. Il s’agit d’un joli squelette de sauropode découvert dans le Wyoming. Deux ans plus tôt Marsh avait nommé Apatosaurus (le lézard-trompeur) un autre squelette de dinosaure sauropode. Trompeur, non pas parce qu’il était affublé d’une trompe, mais parce que Marsh trouvait que les os chevrons sous les vertèbres de la queue ressemblaient un peu à ceux des mosasaures… Il faut dire que le reste du squelette n’était pas encore préparé quand il lui donna un nom ! Brontosaurus est tombé dans les oubliettes de la paléontologie officielle depuis 1903, quand un savant canadien du nom de Riggs, Elmer de son prénom, décréta définitivement sa nature apatosaurienne. Brontosaurus ressemble tellement à Apatosaurus, dit-il en substance, que c’est un Apatosaurus, et c’est ce dernier nom qui doit être utilisé car il fut créé le premier. Brontosaurus n’est donc qu’un synonyme récent d’Apatosaurus. Exit Brontosaurus. Riggs pointait ainsi les dérives de Marsh qui nommait des dinosaures à tour de bras de peur que son ennemi Cope ne leur donne un nom avant lui. Ledit Cope faisait évidemment la même chose. Comme les deux lascars fouillaient dans le même coin et que leurs équipes découvraient des gros dinosaures jurassiques à tire-larigot, il était d’autant plus urgent pour eux de mettre un nom sur chaque os, ou presque, façon paléontologique de marquer son territoire en rêvant de postérité (le paléontologue aime la postérité). Lire plus…

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L’on sait, depuis Jurassic Park, qu’un tyrannosaure est un animal solitaire, ombrageux, enclin à dévorer des avocats véreux et à pourchasser des véhicules automobiles qu’il prend sans doute pour des boîtes de conserve. Mais depuis le 23 juillet le cliché du grand prédateur solitaire a pris un coup de vieux. Comme souvent quand il s’agit de paléobiologie ou plutôt de paléoéthologie (l’étude du comportement des animaux disparus) les éclaircissements sur le mode de vie des tyrannosaures proviennent de la paléoichnologie, l’étude des traces de pas fossilisées. Lire plus…

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