Le Dinoblog

La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures

Catégorie : Amérique du Nord

Le prognathisme est-il un défaut ? Oui, s’il n’est que proéminence disgracieuse. Non s’il est si prononcé qu’un tel menton devient l’outil le plus approprié pour capturer des proies, piocher dans la vase et le sable pour se sustenter, et en un mot survivre. C’est la découverte d’un marsouin fossile à la très, très longue mâchoire inférieure qui est l’occasion de ce billet, tour d’horizon des plus longs mentons connus chez les mammifères et quelques autres (1).

Les marsouins sont les nains des Cétacés : entre 30 et 200 kilos  alors que c’est par tonnes que l’on jauge leurs parents. L’étymologie de leur patronyme fait référence à la brièveté de leur museau comparé à celui des dauphins, et marsouin  signifie « cochon de mer ». C’est aussi leur silhouette ramassée et leur aspect dodu qui frappent. Ils se sont forgés auprès des marins une certaine réputation d’insouciance : ne dit-on pas qu’ils marsouinent au-dessus des vagues, défiant les lois de la pesanteur ? Mais pas celles de l’hydrodynamique ! Aussi jusqu’ici les considérait-on plutôt pêcheurs de surface, ravageant les bancs d’anchois, de sardines et aussi ceux d’encornets qui, la nuit, viennent à fleur d’eau admirer la lune. Lire plus…

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Vous avez peut-être remarqué, sagaces lecteurs, que j’ai un petit faible pour les sujets un tantinet scatologiques… Il a d’ailleurs déjà été question sur ce blog, à plusieurs reprises, de coprolithes, c’est-à-dire de caca fossilisé, mais le sujet des micturalithes fut à peine esquissé (ici, si vous avez la flemme d’y aller je rappelle que les micturalithes sont les traces fossiles résultant de l’interaction de l’urine liquide et du substrat : en urinant sur du sable, nous créons une dépression qui, si elle se fossilise, deviendra un micturalithe ; oui, c’est beau comme l’antique). Lire plus…

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Les hadrosaures sont un grand groupe de dinosaures herbivores du Crétacé, affublés d’un large bec aplati qui leur a valu le surnom moyennement enviable de « becs de canard ». On en trouve un peu partout sur la planète à la fin de la période. S’ils avaient donc apparemment la bougeotte, ils possèdent d’autres caractéristiques intéressantes : ils ont fait partie du menu quotidien des tyrannosaures (voir ici ou ici) et leurs crânes étaient surmontés de curieuses excroissances (voir ici). Mais c’est pas tout, mais c’est pas tout : que ce soit dans le désert de Gobi ou dans les badlands de l’Alberta, on retrouve fréquemment leurs restes momifiés, ou du moins des squelettes entourés de moulages naturels de la peau. Lire plus…

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Diable, mais qu’est-ce donc que ce syndrome du hérisson ? Imaginez un paléontologue (d’espèce inconnue) qui se pencherait dans quelques millions d’années sur le squelette fossilisé d’un hérisson. Notre habile chercheur, après un rapide coup d’œil à ses petites dents pointues, le classera fort correctement parmi les mammifères insectivores, puis demandera au Mazan et au Michel Fontaine de son temps de dessiner une reconstitution de l’animal : les susdits dessineront donc une petite bestiole poilue (puisque c’est un mammifère), sorte de souris à queue courte mais évidemment dépourvue de piquants (puisque ceux-ci ne se seront pas fossilisés). Autant dire que le résultat final sera très éloigné de l’apparence réelle du hérisson ! En l’absence de parties molles fossilisées, nous sommes évidemment dans la même situation que notre paléontologue du futur quand il s’agit des dinosaures : à quoi ressemblaient-ils quand ils n’avaient pas de plumes ?

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Allez cette fois c’est réglé, on n’en parlera plus : le Tyrannosaurus rex chasseur ou exclusivement charognard ? Chasseur !

Comme nous l’avions annoncé ici, la preuve définitive et irréfutable est parue hier dans la soirée. Une preuve basique, triviale, évidente comme la paléontologie sait en trouver, sans équation ni cladogramme : une dent de tyrannosaure fichée dans un cal osseux au milieu d’une vertèbre caudale d’Edmontosaurus. Lire plus…

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