Le Dinoblog

La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures

Archive pour 2012

C’est très à la mode en ce moment de se préoccuper de la couleur des plumes des dinosaures, depuis qu’une équipe américaine a montré, en 2008, que certaines plumes fossilisées contenaient encore des mélanosomes, qui comme nul ne l’ignore sont des organites responsables de certaines des couleurs des plumes des oiseaux. Après Anchiornis, un petit dinosaure carnivore aux plumes sombres tachetées de brun-rouge, place à Archaeopteryx himself. Lui, on le verrait bien dans les tons bleus tel que l’ont représenté le peintre tchèque Zdenek Burian et nombre de ses imitateurs (enfin je cause pour moi, dans une case de mon cerveau Archaeopteryx est bleu et accroché à un arbre…). Mais ça, c’était avant. Avant que la Science ne s’emploie à balayer ces spéculations artistiques… Lire plus…

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Ichthyostega : des premiers pas difficiles ?

Comment se déplaçaient les premiers tétrapodes ? Dans les années 90, Jenny Clack avait révolutionné notre façon de concevoir la sortie des eaux des vertébrés en proposant que les pattes des premiers tétrapodes aient d’abord évolué dans le milieu aquatique pour être secondairement utilisées pour se déplacer sur la terre ferme. Stephanie Pierce, post-doctorante au Muséum de Zoologie de l’Université de Cambridge (et ma voisine de bureau) va encore plus loin en faisant cette fois-ci appel aux dernières techniques de pointe (la microtomographie notamment). Son étude a été publiée mercredi dans la revue Nature. « Pas à pas », les restes d’Ichthyostega, la star des premiers tétrapodes, livrent leurs secrets et nous permettent de mieux comprendre cette étape évolutive majeure que constitue la sortie des eaux. Lire plus…

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160 pages d’histoire de la paléontologie en français, ça ne vous tombe pas tous les jours entre les mains ! On ne peut que féliciter l’éditeur de Louviers, Ysec, de cette initiative. Quant à l’auteur il y a longtemps déjà qu’on ne le présente plus. Mais pour ceux qui ignoreraient ce détail de sa biographie, soulignons qu’il est Normand et qu’au milieu d’une très abondante production scientifique, il a décrit de nombreux restes de dinosaures de Normandie au cours des dernières décennies. Car le dinosaure peut être normand, c’est même l’une des régions de France où depuis plus deux siècles on exhume régulièrement des ossements de ces grosses bêtes. Georges Cuvier lui-même a décrit des vertèbres de dinosaure carnivore d’Honfleur à l’aube du XIXe siècle, pensant avoir affaire à un gigantesque crocodile. Le grand spécialiste américain des dinosaures Othniel Charles Marsh se déplacera en personne en 1897 pour examiner les ossements conservés à Caen et au Havre : il y reconnaît quelques ossements de sauropodes. Un peu plus tard, en 1911, c’est cette fois le célèbre paléontologue austro-hongrois Nopcsa Ferenc qui décrit le squelette d’un stégosaure découvert par le géologue Emile Savalle à Octeville. Les découvertes s’accumulent pendant 150 ans sous la houlette de quelques savants normands comme Jacques-Amand et Eugène Eudes-Deslongchamps ou Alexandre Bigot. Manque de bol, en 1944, les bombardements alliés vont raser l’Université de Caen et le Muséum du Havre : en miettes le stégosaure d’Octeville, le mégalosaure de Sainte-Adresse ou le mystérieux iguanodon de Bléville… Lire plus…

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Nicole Klein est une paléontologue allemande qui terrorise les conservateurs de musées à travers le monde. Nicole est pourtant fort sympathique mais sa spécialité, l’histologie des os de dinosaures sauropodes (l’analyse de leurs tissus osseux), la conduit à prélever de jolies petites carottes au cœur des fémurs ou des humérus de ces petites bêtes. Après son passage, nombre de spécimens présentent donc sa signature caractéristique : un joli p’tit trou rond de 12 millimètres de diamètre. De quoi déprimer ces pauvres gens qui passent leur existence à conserver dans le meilleur état possible des ossements précieux découverts par des générations de paléontologues. Lire plus…

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La publication des dernières découvertes laotiennes (voir le post sur le spinosaure Ichthyovenator du 24 avril 2012) nous offre l’occasion de revenir sur le parcours de Josué-Heilmann Hoffet dont les travaux ont marqué l’histoire géologique et paléontologique de l’ancienne Indochine.

 J.-H. Hoffet est né à Courcelles-Chaussy en Moselle en 1901 où son père était pasteur mais c’est à Porrentruy (aujourd’hui célèbre pour ses pistes de sauropodes) dans le Jura suisse qu’il se passionne pour les sciences naturelles. Son diplôme d’études supérieures de sciences naturelles en poche, il s’embarque pour l’Indochine en 1927 pour y préparer un doctorat de géologie. Il est affecté au Service Géologique de Hanoi où il étudiera les formations continentales du Bas-Laos, région située à l’est de Savannakhet. Cet homme de terrain va parcourir toute la région, parfois à dos d’éléphant. Ses travaux aboutissent à la publication en 1933, d’une thèse de doctorat intitulée : Etude géologique sur le centre de l’Indochine entre Tourane et le Mékong (Annan central et Bas-Laos). Il dressera par la suite une carte géologique du Bas-Laos. Lire plus…

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