Le Dinoblog

La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures

Catégorie : Amérique du Nord

Coyotes et loups sont les vainqueurs et hantent encore de nos jours forêts et plaines de l’Amérique alors que tous les tigres à dents de sabre et lions d’Amérique sans exception, longtemps leurs complices, ont péri à jamais. Comment fut rompu cette coexistence mêlant Carnivores coureurs de petite taille et Carnivores bondissants et costauds ? C’est à nouveau le grand mouroir bitumineux de Rancho La Brea en Californie qui fournit les éléments de réponse à cette énigme historique et explique ce grand remplacement (1). Pour autant, on doit souligner qu’il n’y eut jamais de compétition ni d’affrontement directs entre ces deux types de Carnivores. C’est à l’issue d’une longue période de perturbations climatiques, à la fin du Pléistocène, et de modifications des paysages végétaux et de leurs peuplements en herbivores que les grands félins disparurent alors qu’à l’inverse continuaient à prospérer les canidés, coyotes et loups. Becs fins impénitents, les tigres à dents de sabre n’ont pas souhaité diversifier leur alimentation alors que le cheptel d’herbivores se diversifiait et se renouvelait. A l’inverse, les coyotes ont changé de régime au jour le jour, au vu du menu à la carte que la Nature proposait, bâfrant aussi bien animaux de forêt que de plaine. Lire plus…

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Un bébé avançant à quatre pattes, ce n’est pas forcément une image qui laisse pantois. Mais quand il s’agit de dinosaures ornithopodes, et plus précisément d’hadrosaures (les célèbres « becs de canard ») ce n’est pas l’hypothèse privilégiée jusqu’à maintenant : on suppose en effet que si les adultes, qui pouvaient peser plusieurs tonnes, étaient quadrupèdes, les jeunes se déplaçaient sur leurs pattes postérieures jusqu’à atteindre un certain poids à partir duquel ils basculaient sur quatre pattes. Ces considérations sont basées sur l’examen de nombreux ossements désarticulés du dinosaure américain Maiasaura dont on connaît les restes de jeunes et d’adultes. Et l’on a eu tendance, ces derniers années, à généraliser cette idée à l’ensemble des hadrosaures, voire des gros ornithopodes. Mais Maiasaura était-il représentatif de l’ensemble des hadrosaures ? Deux découvertes américaines ont quelque peu bousculé cet élégant concept ces derniers mois. La première est une découverte d’empreintes de pas d’un tout petit hadrosaure d’Alaska ; la seconde celle du squelette d’un bébé edmontosaure au Montana. Lire plus…

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Achille, 3 ans et des poussières, est l’heureux propriétaire d’un ankylosaure rouge dont il se sépare le plus rarement possible ; il l’accompagne à la plage, dans son bain, à table… Achille possède pourtant une horde de dinosaures variés et en constante augmentation mais son préféré, ce n’est ni le T. rex, ni le Diplo, c’est l’ankylosaure rouge. Des paléontologues viennent de lui donner raison, ou du moins de conforter scientifiquement cet attachement apparemment irrationnel : l’ankylosaure d’Achille, quoique manufacturé en Chine avant cette nouvelle découverte, pourrait bien avoir été dans les tons rouges. Lire plus…

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Emotion dans les chaumières : Tyrannosaurus n’aurait pas eu de plumes selon un article paru dans le journal Biology Letters qui décrit pour la première fois des traces de peau de T. rex. La belle affaire ! penseront ceux qui n’avaient pas eu connaissance de la passionnante hypothèse selon laquelle T. rex aurait pu en avoir (des plumes…), et ceux qui ont déjà lu ce billet. Pour les autres le choc est immense, le bouleversement à la mesure de leur attachement à un tyrannosaure plumeux. Et l’on se gausse : mais il n’y a que des tout petits morceaux de peaux dans cet article lit-on sur les réseaux sociaux, et sans le moindre doute, tel la première autruche venue, T. rex avait à la fois des plumes et des parties de sa peau recouvertes d’écailles. Voire… Lire plus…

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Il y a quelques mois une petite fille très sérieuse me demandait combien de temps un dinosaure passait dans son œuf avant d’éclore. Et bien chère petite fille lui répondis-je, on n’en sait fichtre rien ! Et on n’a même aucun moyen pour le savoir. Elle me contempla, déçue, avec un peu de commisération tout de même, comme l’on regarde un vieil oncle un peu couillon incapable de répondre aux questions les plus élémentaires alors qu’on le paie pour ça (ce à quoi je ferais d’ailleurs remarquer, en ces temps de campagne électorale, que si tout salaire méritait travail ça se saurait). Et bien ma réponse était lamentable en réalité, mais pour ma défense je dirais que c’est de la faute à von Ebner. Viktor von Ebner (1842-1925), fut un distingué anatomiste autrichien. Lire plus…

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