Le Dinoblog

La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures

Catégorie : Mammifères fossiles

Ne nous fions pas aux apparences recommandait Oscar Wilde. Et le Thylacosmilus atrox du Miocène d’Amérique du Sud ainsi nommé pour ses canines hypertrophiées vient à point nommé l’approuver. L’animal est presque un imposteur. Certes ce marsupial possède des crocs en forme de poignards courbes comme de nombreux carnivores placentaires fossiles, les légendaires tigres à dents de sabre. Mais ce ne sont pas des lames pour découper, trancher, plutôt des pioches pour se fouiller les cadavres dans les charniers, voire déterrer de la glèbe tubercules et racines. Thylacosmilus n’était pas un grand prédateur amateur de chair fraiche (1). Lire plus…

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En Afrique de l’Est, cette compétition entre amateurs de chair fraîche a débuté voici quatre millions d’années, coexistence oblige. Auparavant, les grands Carnivores étaient les prédateurs les plus nombreux en effectifs et en espèces. Au fil des millénaires leur nombre a chuté inexorablement. La cause de cette déconfiture : la montée en puissance des Hominidés servis par un cerveau de plus en plus performant. Par leur opportunisme et leur sagacité, nos ancêtres n’ont eu de cesse de soustraire à leurs adversaires les proies dont jusqu’alors ils se régalaient, et les ont affamés. Lire plus…

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Coyotes et loups sont les vainqueurs et hantent encore de nos jours forêts et plaines de l’Amérique alors que tous les tigres à dents de sabre et lions d’Amérique sans exception, longtemps leurs complices, ont péri à jamais. Comment fut rompu cette coexistence mêlant Carnivores coureurs de petite taille et Carnivores bondissants et costauds ? C’est à nouveau le grand mouroir bitumineux de Rancho La Brea en Californie qui fournit les éléments de réponse à cette énigme historique et explique ce grand remplacement (1). Pour autant, on doit souligner qu’il n’y eut jamais de compétition ni d’affrontement directs entre ces deux types de Carnivores. C’est à l’issue d’une longue période de perturbations climatiques, à la fin du Pléistocène, et de modifications des paysages végétaux et de leurs peuplements en herbivores que les grands félins disparurent alors qu’à l’inverse continuaient à prospérer les canidés, coyotes et loups. Becs fins impénitents, les tigres à dents de sabre n’ont pas souhaité diversifier leur alimentation alors que le cheptel d’herbivores se diversifiait et se renouvelait. A l’inverse, les coyotes ont changé de régime au jour le jour, au vu du menu à la carte que la Nature proposait, bâfrant aussi bien animaux de forêt que de plaine. Lire plus…

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A table, la moindre des politesses est d’avaler sa nourriture bouche close. Que penseraient vos convives, sans doute éberlués, vous voyant engloutir en détail et à grand bruit votre pitance après une séance de mastication tout aussi sonore ! Chez nous les Mammifères, cet art de la déglutition est une très vieille histoire (1). L’un de nos ancêtres, le minuscule Microdocodon du Jurassique, connaissait cette règle élémentaire de savoir-vivre héritée d’un parent du Trias, Thrinaxodon. Grâce à l’os hyoïde du larynx, l’un et l’autre avalaient aussi rapidement que silencieusement leur déjeuner ou leur dîner. C’est sur ce petit os en fer à cheval que langue et muscles de l’œsophage trouvent ancrage, et leur action génère un mouvement ondulatoire qui entraine le bol alimentaire jusqu’à l’orée de l’estomac, alors que la gueule reste fermée, et sans que s’interrompe la respiration. Tout comme aujourd’hui chez leurs descendants, et ils sont plusieurs milliards à être tout aussi bien éduqués ! Lire plus…

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Arnaud Filoux est archéozoologue, spécialiste de la faune du sud-est asiatique

En ces temps troublés où l’église n’est pas en odeur de sainteté, il est bon de rappeler qu’à une époque pas si lointaine, 150 ans, certains hommes d’église n’avaient pas que dieu dans leur viseur et notamment un certain missionnaire lazariste originaire d’Espelette. Car si Espelette est connue pour ses piments, ce charmant village du Pays Basque l’est aussi grâce à deux grandes figures nationales qui ont déambulé dans ses rues, la première miss France (Agnès Souret) et celui qui nous intéresse un peu plus en ce 11 mars, le Père Armand David. Lire plus…

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