Le Dinoblog

La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures

Catégorie : Nouveautés

Ne nous fions pas aux apparences recommandait Oscar Wilde. Et le Thylacosmilus atrox du Miocène d’Amérique du Sud ainsi nommé pour ses canines hypertrophiées vient à point nommé l’approuver. L’animal est presque un imposteur. Certes ce marsupial possède des crocs en forme de poignards courbes comme de nombreux carnivores placentaires fossiles, les légendaires tigres à dents de sabre. Mais ce ne sont pas des lames pour découper, trancher, plutôt des pioches pour se fouiller les cadavres dans les charniers, voire déterrer de la glèbe tubercules et racines. Thylacosmilus n’était pas un grand prédateur amateur de chair fraiche (1). Lire plus…

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C’est dans l’île Seymour, à la pointe occidentale du continent Antarctique que l’on vient de découvrir dans des dépôts éocènes les restes d’un animal à sang froid, une grenouille. Et pas n’importe laquelle : elle est apparentée à une famille d’amphibiens d’Amérique du Sud au crâne casqué et parmi les plus charnues : plus d’un kilo (1). Elle ne vivait pas seule dans ces contrées alors tempérées et verdoyantes : des mammifères de toutes tailles la côtoyaient, et peut-être s’en régalaient. Lire plus…

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Un plésiosaure au fond du puits

Guillaume Asselin et Simon Sedlbauer sont archéologues au Pôle archéologique de Metz.

Et si on parlait jardinage… ou plus précisément d’archéologie préventive au pays de la mirabelle qui se mange et qui se boit (et qui fait mal à la tête si on en abuse…).

En amont de la construction d’un lotissement, dans la charmante ville de Manom en Moselle, non loin de la centrale nucléaire de Cattenom et de la frontière luxembourgeoise, un diagnostic archéologique a été réalisé « rue d’Alger » en 2016 par l’Inrap (Institut National d’Archéologie Préventive) (1). Comme une ancienne zone humide riche en céramique de l’âge du Bronze y a été détectée, une fouille a été prescrite par le Service Régionale d’Archéologie du Grand Est. Et comme le joli petit monde de l’archéologie préventive est un secteur concurrentiel depuis 2003, ce sont d’autres fonctionnaires qui ont réalisé cette fouille en 2017, notre équipe de Metz Métropole dirigée par Simon Sedlbauer. Lire plus…

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Un précoce singe en marche

La Bavière berceau de la bipédie avant celle de la bière ? Pourquoi pas nous disent les fossiles de Danuvius guggenmosi vieux de 11,62 millions d’années découverts à Hammerschmiede. Les mâchoires évoquent les Dryopithèques et autres grands singes du Vallésien d’Europe. Pour le corps, ce vieux primate au vaste poitrail qui vivait près du Danube avait des vertèbres lombaires pourvues d’épines allongées, des mains et poignets solides, des hanches, jambes et genoux qui permettaient la station debout. Au final il pouvait se déplacer avec autant d’aisance par bipédie à terre que par brachiation dans les arbres (1).Est-il l’ancêtre commun des grands singes et des hommes que tous les primatologues souhaitent un jour découvrir  ? Affaire à suivre mon cher Dr. Watson… Mais sous quels cieux  ? En Europe  ? En Asie  ? En Afrique  ? Lire plus…

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Coyotes et loups sont les vainqueurs et hantent encore de nos jours forêts et plaines de l’Amérique alors que tous les tigres à dents de sabre et lions d’Amérique sans exception, longtemps leurs complices, ont péri à jamais. Comment fut rompu cette coexistence mêlant Carnivores coureurs de petite taille et Carnivores bondissants et costauds ? C’est à nouveau le grand mouroir bitumineux de Rancho La Brea en Californie qui fournit les éléments de réponse à cette énigme historique et explique ce grand remplacement (1). Pour autant, on doit souligner qu’il n’y eut jamais de compétition ni d’affrontement directs entre ces deux types de Carnivores. C’est à l’issue d’une longue période de perturbations climatiques, à la fin du Pléistocène, et de modifications des paysages végétaux et de leurs peuplements en herbivores que les grands félins disparurent alors qu’à l’inverse continuaient à prospérer les canidés, coyotes et loups. Becs fins impénitents, les tigres à dents de sabre n’ont pas souhaité diversifier leur alimentation alors que le cheptel d’herbivores se diversifiait et se renouvelait. A l’inverse, les coyotes ont changé de régime au jour le jour, au vu du menu à la carte que la Nature proposait, bâfrant aussi bien animaux de forêt que de plaine. Lire plus…

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