Le Dinoblog

La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures

Catégorie : Paléoichnologie

Un poisson de base, le poisson rouge de votre bocal ou le maquereau de votre assiette, est généralement pourvu de sept ou huit nageoires : cinq sont sur le ventre, une ou deux sur le dos et une, tout au bout du corps, qui lui sert de queue. Mais quelques chanceux en ont beaucoup plus comme les polyptères. Leur nom signifie, je vous le donne en mille, « celui aux nombreuses nageoires » car ces poissons portent sur le dos une longue série de petites nageoires piquantes. Malgré l’apparence originale de ces animaux, donc plutôt facile à reconnaître sous forme de fossiles, on ne connaît pas grand-chose de leur histoire évolutive. Considérés comme les plus primitifs des poissons vivants à nageoires rayonnées (c’est-à-dire les actinoptérygiens), on s’attendrait à trouver leurs fossiles dans des roches au moins trois fois plus âgées que celles qui contiennent leurs plus anciens fossiles. Mais voilà, rien à faire, la grand-mère des polyptères se terre. Enfin, c’était vrai jusqu’à une date récente car il semble bien que l’aïeule tant recherchée se planquait quelque part sous terre au cœur de l’Asie, la petite coquine. Elle aurait été aperçue dans des roches vieilles de 200 à 250 millions d’années, ce qui est tout de même plus respectable que les 100 petits millions d’années correspondant à l’âge du plus vieux fossile connu jusqu’ici. Lire plus…

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Un bébé avançant à quatre pattes, ce n’est pas forcément une image qui laisse pantois. Mais quand il s’agit de dinosaures ornithopodes, et plus précisément d’hadrosaures (les célèbres « becs de canard ») ce n’est pas l’hypothèse privilégiée jusqu’à maintenant : on suppose en effet que si les adultes, qui pouvaient peser plusieurs tonnes, étaient quadrupèdes, les jeunes se déplaçaient sur leurs pattes postérieures jusqu’à atteindre un certain poids à partir duquel ils basculaient sur quatre pattes. Ces considérations sont basées sur l’examen de nombreux ossements désarticulés du dinosaure américain Maiasaura dont on connaît les restes de jeunes et d’adultes. Et l’on a eu tendance, ces derniers années, à généraliser cette idée à l’ensemble des hadrosaures, voire des gros ornithopodes. Mais Maiasaura était-il représentatif de l’ensemble des hadrosaures ? Deux découvertes américaines ont quelque peu bousculé cet élégant concept ces derniers mois. La première est une découverte d’empreintes de pas d’un tout petit hadrosaure d’Alaska ; la seconde celle du squelette d’un bébé edmontosaure au Montana. Lire plus…

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Certains dinosaures aimaient immodérément le poisson. C’est le cas des célèbres spinosaures comme Baryonyx ou Spinosaurus, au long museau et aux dents coniques : des écailles de poissons à demi digérées ont été découvertes à l’intérieur du squelette de Baryonyx et le crâne de Spinosaurus présente d’édifiantes convergences avec celui d’une  semi-murène thaïlandaise comme vient de le rappeler Lionel Cavin (ici), toujours soucieux des misères que des dinosaures ont pu faire subir à ses chers petits poissons.

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En pédalant l’autre jour sur une petite île au milieu du Mékong, je butai sur un coq. Ce coq, au milieu du chemin, grattait le sol avec frénésie et ses petites pattes griffues. Un bon mètre carré de sentier était creusé de stries résultant de cette activité énergique menée sans doute à la recherche de quelques gourmandises que le sol recèle. Et je ne pus m’empêcher, là, juché sur mon vélocipède, de penser à ce brillant travail qui venait de paraître quelques jours plus tôt dans la revue en ligne Nature/Scientific Reports. Car Martin Lockley, le Boss de la paléoichnologie, venait d’y décrire de semblables marques de grattage, mais fossilisées et d’une toute autre ampleur. Lire plus…

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Comme son nom l’indique l’ichnopaléopathologie, terme inventé pour les besoins de ce billet, est l’étude des pathologies anciennes sous l’angle de la paléoichnologie, la science des empreintes de pas fossiles. L’ichnopaléopathologie ne nous apprendra pas grand chose, on s’en doute, sur la conjonctivite chez le tyrannosaure, ni sur le burnout hadrosaurien. Sur l’état sanitaire des pieds des dinosaures, en revanche, elle peut apporter des informations capitales comme le relèvent les dix auteurs qui se sont associés pour recenser dans le journal Ichnos quelques cas de paléopathologies décelées par l’ichnologie. Lire plus…

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