Le Dinoblog

La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures

Articles taggés ‘Lionel cavin’

Le cœlacanthe Latimeria est le seul genre de vertébré vivant qui possède une articulation au milieu de son crâne. Il est également celui dont le cerveau est le plus petit par rapport à la boîte qui le contient. Ce poisson, situé évolutivement dans la lignée des vertébrés à pattes (les tétrapodes), a été découvert vivant après que sa lignée a été considérée comme éteinte depuis des millions d’années. Lire plus…

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Lionel Cavin, notre paléoichthyologue suisse préféré, adore les cœlacanthes, ces gros poissons huileux avec un e dans l’o et leur a donc consacré un petit livre aux éditions du Cavalier Bleu. Lire plus…

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On connait le goût prononcé des dinosaures de la famille des spinosauridés pour les poissons. Une nouvelle victime de leur penchant coupable vient d’être découverte gisante au milieu de l’ « empire du million d’éléphants ». Que s’est-il passé ? Comme préambule, signalons que les spinosaures ne mangeaient pas exclusivement du poisson car on a retrouvé des vertèbres de dinosaure dans ce qui fut l’estomac de l’un d’entre eux et la dent d’un autre fichée dans les vertèbres d’un ptérosaure. Mais quand-même, les poissons occupaient une place importante dans le régime alimentaire de ces dinosaures qu’on peut qualifier de piscivore. La preuve de ce régime se voit comme le nez au milieu de la figure : les spinosaures ont une gueule à manger du poisson avec leur museau allongé et étroit, leurs dents coniques, les grandes griffes de leurs pattes antérieures. Tous ces attributs sont ceux d’un bon pêcheur. Lire plus…

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Un poisson de base, le poisson rouge de votre bocal ou le maquereau de votre assiette, est généralement pourvu de sept ou huit nageoires : cinq sont sur le ventre, une ou deux sur le dos et une, tout au bout du corps, qui lui sert de queue. Mais quelques chanceux en ont beaucoup plus comme les polyptères. Leur nom signifie, je vous le donne en mille, « celui aux nombreuses nageoires » car ces poissons portent sur le dos une longue série de petites nageoires piquantes. Malgré l’apparence originale de ces animaux, donc plutôt facile à reconnaître sous forme de fossiles, on ne connaît pas grand-chose de leur histoire évolutive. Considérés comme les plus primitifs des poissons vivants à nageoires rayonnées (c’est-à-dire les actinoptérygiens), on s’attendrait à trouver leurs fossiles dans des roches au moins trois fois plus âgées que celles qui contiennent leurs plus anciens fossiles. Mais voilà, rien à faire, la grand-mère des polyptères se terre. Enfin, c’était vrai jusqu’à une date récente car il semble bien que l’aïeule tant recherchée se planquait quelque part sous terre au cœur de l’Asie, la petite coquine. Elle aurait été aperçue dans des roches vieilles de 200 à 250 millions d’années, ce qui est tout de même plus respectable que les 100 petits millions d’années correspondant à l’âge du plus vieux fossile connu jusqu’ici. Lire plus…

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Par rapport à d’autres pays, la France est peu impactée par les idéologies créationnistes, probablement en raison d’un fort attachement au cartésianisme et à la laïcité. Cette situation est peut-être aussi le résultat d’un changement progressif de l’attitude de la religion catholique. Elle qui, pendant des siècles, fut la défenseuse bornée d’une interprétation littérale des textes bibliques reconnaît maintenant que l’évolution est « plus qu’une théorie » (une formulation qui n’est pas très heureuse). Cette relation apaisée ne concerne cependant pas l’ensemble de la communauté catholique. Mais le flambeau de l’aveuglement ne s’éteint jamais ! C’est maintenant au tour des pasteurs et autres joueurs de guitare qui les accompagnent dans des temples réformés de diffuser les idées créationnistes partout dans le monde. Depuis peu, des porte-voix de l’islam se joignent au chœur, avec Harun Yahya dans le rôle du soliste. Ce prédicateur turc a distribué des milliers d’exemplaires de son atlas de la création, un ouvrage qui se distingue par son poids (6 kg) et par la superficialité de son contenu qui n’est égalée que par la fatuité de son auteur. Non, décidément, dès que les religions s’intéressent à autre chose qu’à ce machin qui nous distinguerait des bêtes, l’âme, elles se fourvoient. On peut rétorquer que l’opposition à la notion d’évolution ne concerne que les religions du Livre (le « débat » fait rage aussi au sein du judaïsme) et il est vrai que le bouddhisme et peut-être l’hindouisme, pour ne citer qu’elles, semblent moins concernées. Mais je suppute que cette absence de hargne est plus le résultat d’un désintérêt pour la question qu’une réelle acceptation de la réalité scientifique (pas facile d’associer réincarnation et évolution, sauf pour un extrémiste lamarckien !). Leur tour viendra probablement… Lire plus…

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