Le Dinoblog

La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures

Catégorie : Invertébrés

Voici revenu le temps du Tour de France. Pendant trois semaines le vocabulaire imagé des commentateurs cyclistes écorchera parfois vos oreilles, voici donc quelques éléments de langage indispensables pour décortiquer l’actualité juilletiste : pendant les étapes de plaine le peloton va quotidiennement rattraper les échappés après avoir absorbé les vaillants coureurs en chasse-patate (un coureur en chasse-patate a quitté le peloton pour tenter de rejoindre l’échappée, souvent en vain), puis la route s’élèvera et ce sera l’heure des exploits héroïques des grimpeurs partis en facteurs (c’est-à-dire mine de rien, discrètement, sans faire de bruit), ou à la faveur d’une franche attaque, se hisser les premiers au sommet des cols… Lire plus…

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Avant de devenir une sainte de l’église catholique, Hilda fut abbesse de l’abbaye de Whitby dans le Yorkshire (Le DinOblog ça devient la Samaritaine, on y trouve de tout puisqu’on a déjà causé de la géologie du Yorkshire ici). Selon Bède le Vénérable, dont je crois qu’on n’avait pas encore parlé, Hilda était née en 614, ce qui fait une paille. Elle était la fille de Breguswith et d’Hereric, le neveu d’Edwin de Northumbrie, autant dire que ce n’était pas n’importe qui. Après quelques péripéties dignes d’une saison de Game of Thrones (en gros Hereric fut empoisonné, mais Edwin tua Aethelric et épousa Aethelburh, qui était chrétienne), Hilda fut baptisée en même temps que toute la cour du roi Edwin quand elle avait 13 ans. C’était une époque de conversion en masse outre-Manche. Après cette entrée tardive dans la religion catholique, Hilda devint sur le tard abbesse de diverses abbayes, on est de bonne famille ou on ne l’est pas. En 657 elle fonda l’abbaye de Whitby et y demeura jusqu’à sa mort en 680. Voilà ce qu’on sait de source sûre. Lire plus…

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Le krill, un terme qui regroupe plusieurs espèces de petites crevettes vivant dans des bancs gigantesques, a le triste privilège de servir de nourriture à de nombreux animaux marins. Il constitue notamment le délice des plus imposants des êtres vivants, les baleines à fanons ou mysticètes. Mais il fut un temps où les choses se passaient différemment et où le krill, ou plutôt son lointain cousin, jouait à la baleine. Cette histoire digne d’une fable de La Fontaine nous est racontée par des fossiles découverts dans le gisement de la Formation Fezouata, au sud-est du Maroc. Les fossiles de ce site sont célèbres car, datant de l’Ordovicien inférieur, ils révèlent la persistance d’une faune plus ancienne typique du Cambrien. En fait, si l’on croyait la faune cambrienne disparue après le Cambrien, c’est qu’aucun gisement de l’Ordovicien ne permettait la préservation de ces animaux au corps mou et délicat. Fézouata vint combler ce manque. On y trouve par exemple des anomalocarides, des terreurs « géantes » (jusqu’à 2 mètres de longueur) découvertes d’abord dans les schistes cambriens du Burgess, au Canada, puis dans divers gisements à travers le monde. Et c’est justement un anomalocaride géant qui vient d’être décrit dans la revue Nature par des chercheurs de Yale et d’Oxford (Van Roy et al., 2015). Mais contrairement à ses ancêtres carnassiers, la « crevette » marocaine, nommée Aegirocassis benmoulae, préférait manger de toutes petites bêtes.

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Il a déjà été question au DinOblog (ici) des insectes découverts dans le gisement chinois du Jurassique moyen de Daohugou en Mongolie Intérieure. On y avait découvert des mouches étranges qui passaient une partie de leur vie sous l’eau et qui présentaient un fort dimorphisme sexuel. On avait même observé un couple pétrifié en plein accouplement. Eh bien, sachez que les aventures amoureuses des insectes chinois ne sont pas terminées ! Dans un article publié dans la revue PLoS ONE, Shu Li et ses collègues décrivent une nouvelle et torride scène de sexe chez des insectes trouvés également dans les couches de Daohugou. Etrangement, cet article ne fait pas mention du papier sur les mouches découvertes dans le même site alors que les dates de soumission l’auraient permis. Mais revenons à nos ébats, ou plutôt aux ébats de nos petits cercopes. Lire plus…

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Des pattes, des pattes, oui mais des pattes habiles ! Des fossiles récemment découverts dans la province chinoise du Yunnan nous éclairent sur l’origine des appendices buccaux des Euarthropodes (insectes, araignées, crustacés etc).

Les nouveaux fossiles appartiennent à la famille des Fuxianhuiidae dont les représentants batifolaient dans les mers cambriennes il y a environ 520 millions d’années, soit 50 millions d’années avant que les premiers animaux ne rampent sur la terre ferme. Dans un article publié dans Nature la semaine dernière, des chercheurs chinois et anglais ont décrit deux nouvelles espèces de fuxianhuiidés : Chengjiangocaris kunmingensis et Fuxianhuia xiaoshibaensis, en référence aux villes de Kunming et Xiaoshiba près desquelles ont été retrouvés les fossiles. Ces petites bêtes (ces animaux ne faisant que quelques centimètres) semblent littéralement grouiller dans les nouveaux sites du Yunnan. Plus de 50 fossiles de fuxianhuiidés ont été trouvés en une année alors que seulement quelques spécimens avaient été découverts ces dernières années dans des sites jusqu’alors considérés comme extrêmement riches. Pendant longtemps, la nature et le rôle des appendices situés en dessous de la tête des fuxianhuiidés avaient fait débat, les biologistes utilisant intensément ce type d’appendices pour classer les différents groupes d’arthropodes. Lire plus…

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