Le Dinoblog

La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures

Articles taggés ‘Protoceratops’

Il y a quelques mois une petite fille très sérieuse me demandait combien de temps un dinosaure passait dans son œuf avant d’éclore. Et bien chère petite fille lui répondis-je, on n’en sait fichtre rien ! Et on n’a même aucun moyen pour le savoir. Elle me contempla, déçue, avec un peu de commisération tout de même, comme l’on regarde un vieil oncle un peu couillon incapable de répondre aux questions les plus élémentaires alors qu’on le paie pour ça (ce à quoi je ferais d’ailleurs remarquer, en ces temps de campagne électorale, que si tout salaire méritait travail ça se saurait). Et bien ma réponse était lamentable en réalité, mais pour ma défense je dirais que c’est de la faute à von Ebner. Viktor von Ebner (1842-1925), fut un distingué anatomiste autrichien. Lire plus…

Facebook Twitter Email

Gerard Gierliński , que je remercie, vient de me faire parvenir quelques photographies de ce magnifique Protoceratops évoqué dans le billet précédent. Et oui, le DinOblog est déjà lu en Pologne et même au-delà ! Et puis en relisant le livre Hunting for Dinosaurs de la paléontologue Zofia Kielan-Jaworowska, récit des expéditions polonaises dans le désert de Gobi, j’ai aussi retrouvé quelques images dignes d’intérêt, d’où ce post-scriptum richement illustré.

Ces expéditions polonaises en Mongolie, qui se déroulèrent de 1963 à 1965, ont beaucoup moins de notoriété aujourd’hui que les fameuses missions de l’American Museum of Natural History de New York quarante ans plus tôt. Elles furent pourtant bien plus fructueuses, et surtout la quasi-totalité des découvertes furent patiemment préparées, étudiées, et publiées dans une longue série de mémoires qui demeurent des documents incontournables sur les vertébrés du Crétacé supérieur. Lire plus…

Facebook Twitter Email

Protoceratops et le Syndrome de Cendrillon

En paléoichnologie (la branche de la paléontologie qui étudie les empreintes de pas fossilisées) il est un triste paradoxe : on peut suivre sur des dizaines, voire des centaines de mètres la piste d’un dinosaure, savoir s’il boitait ou s’il se promenait en troupeau mais on ne peut jamais identifier exactement l’espèce de dinosaure qui a produit ces traces. Tout au plus peut-on, d’après leur morphologie, les rapporter à un grand groupe de dinosaures : les différences plus subtiles nous échappent largement. C’est ce que le paléoichnologue Martin Lockley, qui est un poète à ses heures, a joliment baptisé le syndrome de Cendrillon (piochez dans vos souvenirs, la pantoufle de vair qui ne peut être chaussée que par Cendrillon, ça doit vous rappeler quelque chose) : on ne peut en théorie identifier l’espèce de dinosaure qui a produit un type d’empreinte que si l’on retrouve le squelette de l’animal au bout de sa piste… Et ce type de fossile est pour l’instant inconnu chez les dinosaures, et même chez tous les vertébrés. On connaît bien des limules fossilisées au bout de leur dernier voyage dans le Jurassique, mais ce sont des invertébrés. Lire plus…

Facebook Twitter Email