Le Dinoblog

La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures

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Disons le tout de suite, on adore ce livre ! Pas seulement parce que nous aimons le trait des dessins, des croquis, parce qu’on y trouve une foultitude d’informations, une BD dont le héros Mimo nous entraîne dans la forêt charentaise il y a 130 millions d’années, mais aussi pour l’originalité du projet. Il s’agit là de présenter de façon exhaustive toute l’histoire de la découverte d’un gisement fossilifère, comme une monographie d’un nouveau genre, un rapport de fouilles extrêmement fouillé. Tout y est, de l’apparition du premier fossile à son classement dans les collections du musée, celui d’Angoulême, en passant par les fouilles et les problématiques qui s’offrent aux chercheurs. Lire plus…

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« A la façon dont il posait sa main sur un crâne de dinosaure, au regard bref qu’en passant il lançait sur un squelette de mammouth, à l’étonnante délicatesse de son corps massif évoluant dans ce magasin-musée de porcelaine éléphantesque, je compris que l’homme n’était pas qu’un savant. A l’entendre, à voir le geste de ses mains pétrissant l’air, il me semblait voir ce fantastique univers osseux s’envelopper de chair et s’animer. En réalité le professeur Ivan Antonovitch Efremov, directeur du laboratoire de paléontologie de l’Académie des Sciences de l’URSS, est un poèteLire plus…

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Les tout petits bras de Tyrannosaurus ont fait couler beaucoup d’encre et de salive depuis 1905, lorsque le paléontologue américain Henry Fairfield Osborn fit connaître son existence au monde médusé : à quoi pouvaient bien servir ces moignons ? Ils sont bien trop courts pour approcher la nourriture de leur bouche, et peu commodes pour porter des coups mortels à une proie. Osborn, quand il décrivit Tyrannosaurus, pensait que les mâles les utilisaient comme des crochets pour s’accrocher aux femelles durant le coït. Certains commentateurs ont considéré la question comme parfaitement inutile : ça ne servait à rien, donc inutile d’en faire un fromage, et encore plus inutile de se creuser la tête pour chercher à quoi ça pouvait servir. L’explication la plus élégante est peut-être celle imaginée par le paléontologue britannique Barney Newman en 1970 : comme les tyrannosaures se couchaient sans doute parfois (et qui leur jetterait la pierre ? Ils avaient une vie bien fatigante), il fallait aussi qu’ils se relèvent, et pour cela leurs mini-bras leur auraient servi d’appuis, un peu comme des sprinters au démarrage. Mais l’étude la plus récente sur le sujet fait remarquer que, malgré leur taille réduite, les os des bras de Tyrannosaurus sont parcourus de crêtes saillantes pour l’insertion de muscles puissants, et que le monstre pouvait utiliser ses mains griffues pour retenir des proies pendant que l’énorme mâchoire les découpait en tranches. Lire plus…

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Retour sur un sujet divertissant qui se transforme en une enquête paléontologico-policière internationale, semant la consternation chez certains vendeurs de fossiles. Nous vous l’avions signalé le 18 mai (c’est ici) : un squelette de Tarbosaurus était mis aux enchères à New York le 20 mai dernier. Or le Tarbosaurus est une spécialité mongole, comme la bêtise est de Cambrai, et la loi mongole interdit l’exportation de fossiles depuis 1924.

Malgré la requête d’un juge du Texas, saisi par les autorités mongoles, d’arrêter la vente, le fossile fut adjugé à un acquéreur anonyme pour 1 million de dollars, sous réserve de la suite des événements. A la demande de la justice américaine, un premier examen du squelette par quelques paléontologues spécialistes du désert de Gobi, parmi lesquels le canadien Phil Currie, a permis de confirmer sa provenance : l’ouest de la Mongolie. Currie déplore d’ailleurs le pillage intensif des gisements mongols : il pense qu’environ 60 squelettes, entiers ou partiels, de tarbosaures ont été extraits illégalement depuis 1995. La plupart sont saccagés sur le terrain pour prélever les mâchoires, les griffes ou les dents, lesquelles se vendent à prix d’or. Et on ne parle même pas des squelettes de Protoceratops, bien plus abondants, et qui se vendent comme des petits pains à travers le monde. Lire plus…

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Quatre ans à peine après l’inauguration du Musée des Dinosaures, le constat est criant : les vitrines sont remplies à bloc, les allées de l’exposition de plus en plus encombrées et dans le laboratoire il devient vraiment difficile de circuler au milieu des coques de plâtres et autres fossiles qui arrivent des fouilles. Plus aucun doute ne persiste, il faut pousser les murs, en un mot agrandir. S’ouvre alors un long parcours qui s’apparente bien à celui d’un combattant : l’élaboration d’un grand projet d’agrandissement du musée qui doit passer de 350 à 3500 m2. Et l’équipe du musée se retrouve à son corps défendant dans un véritable feuilleton riche en rebondissements : il faudra 10 ans pour ouvrir un nouveau Musée des Dinosaures !

Alors que les premières subventions promises disparaissent car le projet n’a pas été démarré à temps, retardant de plusieurs années le début des travaux, l’équipe du musée découvre et décrit de nouveaux dinosaures : Ampelosaurus atacis, Variraptor mechinorum, ou encore le gros oiseau Gargantuavis philoinos.

Comme pour oublier tous ces tracas, une nouvelle page de l’histoire du musée s’ouvre à l’été 2001. Lire plus…

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