Le Dinoblog

La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures

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L’illustre auteur de bande dessinée Jacques Tardi nous aurait-il roulés dans la farine, nous les fidèles lecteurs d’Adèle Blanc-Sec ? Grave accusation, je n’en disconviens pas… Hélas les preuves sont irréfutables, et je ne puis les garder plus longtemps par devers moi…

Que nous affirme exactement Tardi, avec un aplomb impressionnant ? Que la première aventure d’Adèle (Adèle et la Bête) commence le 4 novembre 1911 à 23h45 précises pour s’achever au cours du mois de décembre de la même année (dans la nuit du 4 au 5 décembre, soit exactement un mois plus tard). Mais notre auteur, dont chacun connaît la rigueur et le souci de l’exactitude, a laissé de minuscules indices dans son œuvre qui démentent formellement cette assertion, des indices qui ont apparemment échappé jusqu’ici à la sagacité des historiens. Lire plus…

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Les dinosaures pour les nuls

Avec un titre pareil, pas un lecteur du DinOblog ne devrait se sentir concerné par ce post. Il s’agit en fait de la célèbre collection Pour les Nuls que seuls ceux qui rentrent d’un voyage de 10 ans sur la lune peuvent ne pas connaître.

Pour les Nuls lance une nouvelle collection accessible aux enfants dès l’âge de 8 ans, troquant au passage son format carré pour un format plus grand, parfaitement adapté aux belles illustrations et à une mise en page très claire. Ce volume consacré aux dinosaures a été rédigé par le jeune et fringuant paléontologue Romain Amiot, chargé de recherche au CNRS. Il est illustré par l’artiste un peu moins jeune, mais tout aussi fringuant, Michel Fontaine, un des tout meilleurs illustrateurs de dinos disponible actuellement sur le marché. Lire plus…

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Le menu de Compsognathus, ce petit dinosaure carnivore découvert en Allemagne au milieu du XIXe siècle, est débattu depuis 140 ans par des critiques gastronomiques aussi fameux qu’Othniel Charles Marsh, Franz Nopcsa ou John Ostrom. Récemment, c’est l’alimentation de ses cousins chinois qui a suscité l’intérêt d’une équipe sino-canadienne. Cuisine allemande contre cuisine chinoise, Weißwurst contre canard laqué : plein de préjugés sur ce sujet sensible, j’ai voulu faire le point sur les antécédents dinosauriens de la gastronomie mondiale. Lire plus…

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Retour sur un sujet divertissant qui se transforme en une enquête paléontologico-policière internationale, semant la consternation chez certains vendeurs de fossiles. Nous vous l’avions signalé le 18 mai (c’est ici) : un squelette de Tarbosaurus était mis aux enchères à New York le 20 mai dernier. Or le Tarbosaurus est une spécialité mongole, comme la bêtise est de Cambrai, et la loi mongole interdit l’exportation de fossiles depuis 1924.

Malgré la requête d’un juge du Texas, saisi par les autorités mongoles, d’arrêter la vente, le fossile fut adjugé à un acquéreur anonyme pour 1 million de dollars, sous réserve de la suite des événements. A la demande de la justice américaine, un premier examen du squelette par quelques paléontologues spécialistes du désert de Gobi, parmi lesquels le canadien Phil Currie, a permis de confirmer sa provenance : l’ouest de la Mongolie. Currie déplore d’ailleurs le pillage intensif des gisements mongols : il pense qu’environ 60 squelettes, entiers ou partiels, de tarbosaures ont été extraits illégalement depuis 1995. La plupart sont saccagés sur le terrain pour prélever les mâchoires, les griffes ou les dents, lesquelles se vendent à prix d’or. Et on ne parle même pas des squelettes de Protoceratops, bien plus abondants, et qui se vendent comme des petits pains à travers le monde. Lire plus…

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Le Musée des Dinosaures a ouvert ses portes le 27 juin 1992. Mais avant d’en arriver là et de vous raconter les 20 années qui ont suivi, remontons le temps pour mieux comprendre les raisons qui ont poussé les paléontologues à venir s’installer dans cette région isolée de l’Aude.

Il y a 70 millions d’années, à la fin de l’ère Mésozoïque, la Haute Vallée de l’Aude était une plaine. Les Pyrénées n’existaient pas encore et le paysage était uniformément plat depuis le Massif Central jusqu’au centre de l’Espagne. De grands fleuves drainaient la plaine audoise et se jetaient dans la mer au niveau d’un important delta situé à l’emplacement de l’Ariège (la mer arrivait alors aux environs de Toulouse). Le climat était tropical, de type mousson, avec une saison humide et une saison sèche. Toute cette région, de la Provence au Pays Basque espagnol, grouillait d’une vie intense. Différentes espèces de dinosaures y vivaient, herbivores et carnivores, ainsi qu’une foule variée d’autres animaux, de la grenouille au crocodile.

Les plaines et les fleuves où vivait cette faune abondante se sont fossilisés sous la forme de roches qui affleurent aujourd’hui dans la Haute Vallée de l’Aude : les grès et les conglomérats sont d’anciens lits de rivières ; les marnes rouges, qui donnent une couleur si particulière à la région, correspondent aux limons de la plaine alluviale, les calcaires, qui forment les plateaux de la Haute Vallée, sont d’anciens lacs qui recouvrirent la région après la disparition des dinosaures.

C’est dans ces roches, déformées et redressées lors de la formation des Pyrénées, que l’on retrouve aujourd’hui les restes des dinosaures qui vécurent dans cet environnement il y a 70 millions d’années environ (durant le Maastrichtien). Les squelettes de dinosaures morts durant la saison sèche, au bord des fleuves, furent emportés par les crues durant la mousson. Les ossements disloqués se déposèrent en aval, dans les méandres, contre des bancs de sable.

Depuis quelques milliers d’années seulement, l’Aude actuelle a creusé peu à peu sa vallée, entamant ainsi les couches géologiques anciennes qui contiennent les dinosaures. C’est grâce à cette longue histoire que l’on retrouve aujourd’hui des restes de dinosaures dans la Haute Vallée de l’Aude et plus particulière dans ce méandre devenu le gisement de Bellevue. Lire plus…

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