Le Dinoblog

La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures

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Trop c’est trop ! Encore un dinosaure à plumes, y’en a marre ! Ainsi réagiras-tu peut-être, cher lecteur, en lisant le titre de ce billet. Il est vrai qu’on en est à une bonne trentaine d’espèces de dinosaures couverts de filaments, voire de véritables plumes, découverts depuis 1996. Mais celui-ci est intéressant à plus d’un titre : il ne vient pas de Chine, comme la quasi-totalité des dinosaures à plumes, mais du Canada (c’est le premier dinosaure à plumes des Amériques), c’est le premier ornithomimosaure emplumé et il a été découvert dans des grès. Cerise sur le gâteau, les poussins n’avaient pas tout à fait le même revêtement que les adultes… Lire plus…

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Les tout petits bras de Tyrannosaurus ont fait couler beaucoup d’encre et de salive depuis 1905, lorsque le paléontologue américain Henry Fairfield Osborn fit connaître son existence au monde médusé : à quoi pouvaient bien servir ces moignons ? Ils sont bien trop courts pour approcher la nourriture de leur bouche, et peu commodes pour porter des coups mortels à une proie. Osborn, quand il décrivit Tyrannosaurus, pensait que les mâles les utilisaient comme des crochets pour s’accrocher aux femelles durant le coït. Certains commentateurs ont considéré la question comme parfaitement inutile : ça ne servait à rien, donc inutile d’en faire un fromage, et encore plus inutile de se creuser la tête pour chercher à quoi ça pouvait servir. L’explication la plus élégante est peut-être celle imaginée par le paléontologue britannique Barney Newman en 1970 : comme les tyrannosaures se couchaient sans doute parfois (et qui leur jetterait la pierre ? Ils avaient une vie bien fatigante), il fallait aussi qu’ils se relèvent, et pour cela leurs mini-bras leur auraient servi d’appuis, un peu comme des sprinters au démarrage. Mais l’étude la plus récente sur le sujet fait remarquer que, malgré leur taille réduite, les os des bras de Tyrannosaurus sont parcourus de crêtes saillantes pour l’insertion de muscles puissants, et que le monstre pouvait utiliser ses mains griffues pour retenir des proies pendant que l’énorme mâchoire les découpait en tranches. Lire plus…

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« Maman, c’est quoi un Tyrannosaure ? » Voici une question qui nous apparaît bien peu familière tellement la terreur du Crétacé semble ancrée dans l’imaginaire collectif. Pourquoi un tel engouement autour de ce « terrible lézard » ? Comment, en moins d’un siècle, le pompeux Tyrannosaurus rex est-il devenu cette bête de scène mieux connue sous le nom de T. rex (prononcer « Tea rex » en version anglaise) ? Jean Le Loeuff se propose de revenir sur les origines du mythe dans son ouvrage intitulé « T. rex – Tyrannosaurus et les mondes perdus ». Bien plus encore que la bête elle-même, la sortie d’un énième ouvrage relatant les exploits du dino préféré de nos chères têtes blondes s’annonçait comme terrifiante. Mais l’auteur a réussi un pari risqué, celui de parler sérieusement de paléontologie sans se prendre au sérieux. Lire plus…

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L’histoire c’est celle d’un squelette de « Tyrannosaurus bataar » en vente chez Heritage Auctions à New York dimanche 20 mai, en provenance d’Asie centrale. On admirera l’imprécision de la localisation géographique, comme c’est bizarre : ils ne savent pas exactement d’où vient le produit qu’ils vendent chez Heritage Auctions ? Et la traçabilité dans tout ça ?

Première arnaque très claire : il n’y a pas de Tyrannosaurus en Asie, il s’agit donc d’un squelette de Tarbosaurus bataar, le tyrannosauridé du désert de Gobi. Voici une vingtaine d’années certains chercheurs avaient bien suggéré que Tarbosaurus était un synonyme de Tyrannosaurus, mais cette hypothèse est aujourd’hui complètement abandonnée. Mais peut-être qu’un Tyrannosaurus ça se vend mieux qu’un Tarbosaurus aux enchères ? Allez savoir…

Second petit problème : le désert de Gobi est à cheval sur la Chine et la Mongolie, deux états qui interdisent l’exportation de fossiles. Du coup le Président de la République de Mongolie, Monsieur Elbegdorj Tsakhia s’émeut dans un courrier et rappelle que si ce fossile provient de Mongolie, il s’agit d’une vente illégale qu’il convient d’arrêter.

Un fossile exporté illégalement de Mongolie, quelle surprise ! Le Président mongol en profite pour demander à la communauté scientifique internationale d’alerter le gouvernement mongol de toute tentative de vente de fossiles mongols.

Pas de problème, M’sieur le Président, on vous fait une lettre si on en entend parler ! Et d’ailleurs je vous joins à tout hasard le mail de l’ambassade de Mongolie à Paris (info@ambassademongolie.fr) : n’hésitez pas !

MISE A JOUR du 20 mai 2012 – Suite à la mobilisation de la communauté paléontologique depuis 48 heures, un juge de Dallas (la compagnie Heritage Auction est basée au Texas) vient d’ordonner la suspension de la vente, tant que la propriété du squelette n’a pas été établie.

Vous pouvez signer la pétition ici

 

NOUVELLE MISE A JOUR du 21 mai 2012 – En dépit de l’injonction du juge texan, le squelette controversé a bien été adjugé hier à New York pour un peu plus d’un million de dollars, dans l’attente cependant de la décision définitive de la justice texane.  Certaines subtilités de la justice new-yorkaise sont connues de tous depuis un an, en voici une nouvelle : une vente suspendue à une décision de justice mais néanmoins effectuée, malgré la présence de l’avocat de la République de Mongolie qui a été expulsé de la salle, et malgré l’interdiction du juge de procéder à la vente. D’après les collègues américains ce n’est pas l’épilogue de cette sinistre affaire, dont je ne manquerai pas de vous faire suivre les rebondissements à prévoir.

Et voici qu’on apprend qu’une patte de tarbosaure est mise en vente à Londres cette semaine, chez Christies. Le combat continue…

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Non, Tyrannosaurus n’avait pas de plumes !

Nous nous sommes engagés dans notre profession de foi (enfin, dans le billet inaugural de ce blog du moins, c’est peut-être l’influence de cette période électorale) à répercuter des informations « bien au-delà des sempiternels Nature et Science », qui sont les deux journaux scientifiques les plus lus de la planète. Ce n’est pas une raison non plus pour boycotter ces deux vénérables organes…

On nous a rebattu les oreilles ces dernières semaines avec les plumes du tyrannosaure, aussi convient-il d’être clair, définitif, voire brutal : alors non, non et non, Tyrannosaurus rex n’avait pas de plumes. Comment en être sûr ? Parce que l’on connaît des traces de peau de la bestiole, en Amérique du Nord et que cette peau tyrannosaurienne était faite de grosses écailles, sans la moindre trace de plume ou de duvet. Lire plus…

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