Le Dinoblog

La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures

Catégorie : Amérique du Sud

C’est bien sûr du régime alimentaire de nos ancêtres dont je vais discourir, me fondant sur un travail récent d’archéologues bio-géochimistes (1). Leur étude porte sur l’analyse de coprolithes découverts dans les assises d’un campement de Néandertaliens du Paléolithique moyen. Le gisement est près d’Alicante en Espagne, au lieu dit El Salt, et il est étudié depuis plusieurs années. Il a pu être mis en évidence qu’en de nombreuses occasions les hommes s’y étaient installés et y avaient vécu, entre 60 000 et 45 000 ans. Parmi les restes fossiles livrés par les différentes couches de ce sol d’occupation, les chercheurs font état de la découverte de coprolithes, fèces fossiles de Néandertaliens, et des résultats des analyses bio géochimiques très sophistiquées qu’ils ont conduit en laboratoire. Ils concluent que le régime alimentaire de ces hommes fossiles était composé de viande et de végétaux, et de ce point de vue ce résultat est en accord avec d’autres travaux utilisant des approches différentes, en d’autres lieux et sur d’autres types de fossiles : stries d’usure de l’émail des dents, analyses isotopiques des ossements, etc. Ainsi ces hominidés étaient-ils omnivores. Le clou de leurs analyses est qu’elle leur permet d’avancer que les Néandertaliens, tout comme les hommes modernes, avaient un taux élevé de conversion du cholestérol en coprostanol, et ce grâce à la présence d’une flore bactérienne dans leur tube digestif capable d’assumer cette transformation.

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Le billet sur les gigantesques fémurs d’Argentine ou de Charente a inspiré Michel Fontaine. Sur les proportions des dinosaures sauropodes, il nous livre ici une vision originale : ni cou démesuré, ni queue sans fin, mais le sauropode à cou court et queue courte. Une vision pour l’heure uniquement théorique, heureusement, car aucun squelette ressemblant à ça n’a encore été trouvé. C’est peut-être d’ailleurs parce qu’ils n’ont jamais ressemblé à ça que les sauropodes ont connu un grand succès évolutif pendant 150 millions d’années… Lire plus…

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Les gazettes adorent ce gigantesque sauropode argentin dont le musée paléontologique de Trelew en Patagonie a publié des photos impressionnantes dans un communiqué de presse au succès prodigieux. On y voit des messieurs allongés près de fémurs énormes, et tout un chacun y va de son estimation sur la taille du fémur qui est beaucoup plus grand que son échelle humaine. Car toutes les infos dont on dispose c’est un communiqué de presse et la longueur du fémur n’y est pas précisée ! Ceci peut rappeler le petit coup de chaud médiatique engendré par la découverte d’un fémur tout aussi gigantesque à Angeac, en Charente ; la bestiole argentine et son homologue charentaise avaient clairement des fémurs énormes, longs de plus de deux mètres. A titre d’exemple le fémur de Diplodocus mesure environ 1,40 mètre. Il existait donc des sauropodes dont le fémur mesurait 50% de plus que celui de Diplodocus. Or Diplodocus mesure 27 mètres de long ; une simple règle de trois nous suggère que l’heureux possesseur d’un fémur de deux mètres devait donc frôler ou dépasser les 40 mètres de long, s’il avait les mêmes proportions qu’un Diplodocus. Lire plus…

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Vous avez peut-être remarqué, sagaces lecteurs, que j’ai un petit faible pour les sujets un tantinet scatologiques… Il a d’ailleurs déjà été question sur ce blog, à plusieurs reprises, de coprolithes, c’est-à-dire de caca fossilisé, mais le sujet des micturalithes fut à peine esquissé (ici, si vous avez la flemme d’y aller je rappelle que les micturalithes sont les traces fossiles résultant de l’interaction de l’urine liquide et du substrat : en urinant sur du sable, nous créons une dépression qui, si elle se fossilise, deviendra un micturalithe ; oui, c’est beau comme l’antique). Lire plus…

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Décidément les paresseux ont la cote en ce moment et ce n’est pas pour me déplaire. Tout le monde s’accordera pour dire que les paresseux sont cools, mais en fait la vraie question qu’il fallait se poser c’était : est-ce que les paresseux coulent ? Apparemment, certains coulent mais tout en restant cool … Eli Amson, un doctorant du laboratoire de l’équipe de paléontologie du Muséum d’Histoire Naturelle de Paris vient d’en faire la preuve. Lire plus…

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