Le Dinoblog

La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures

Catégorie : Histoire de la paléontologie

Journée de Mai à La Plata. Les feuilles tombent, il pleut doucement, l’Argentine en automne peut ressembler à la Normandie. Le Museo de La Plata est une immense bâtisse néo-classique, avec tout ce qui fait la beauté des musées d’histoire naturelle, y compris les bustes de naturalistes célèbres le long de la façade. Cependant nous sommes en Amérique du Sud, pas de sempiternels lions couchés de part et d’autre du grand escalier extérieur, mais de superbes « esmilodontes », comme on dit ici, aux longues canines.

A l’intérieur, des galeries comme on les aime, pleines de spécimens, actuels ou fossiles. Tout n’est pas de première fraîcheur, mais la modernisation est en route, on espère qu’elle conservera le charme de ce musée ouvert au public en 1889. Les paléontologues peuvent s’en donner à cœur joie, surtout s’ils aiment les glyptodontes, ces charmantes bestioles cuirassées grouillent de toute part. Les amateurs de paléocoprologie seront aussi comblés, par de magnifiques bouses d’un paresseux géant découvertes au Chili, dans la fameuse grotte d’Ultima Esperanza (tout un programme…). Et puis si on en a assez du dépaysement et de la faune endémique sud-américaine, on peut toujours admirer les moulages du Diplodocus de Carnegie et de l’Iguanodon  de Bernissart… Lire plus…

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160 pages d’histoire de la paléontologie en français, ça ne vous tombe pas tous les jours entre les mains ! On ne peut que féliciter l’éditeur de Louviers, Ysec, de cette initiative. Quant à l’auteur il y a longtemps déjà qu’on ne le présente plus. Mais pour ceux qui ignoreraient ce détail de sa biographie, soulignons qu’il est Normand et qu’au milieu d’une très abondante production scientifique, il a décrit de nombreux restes de dinosaures de Normandie au cours des dernières décennies. Car le dinosaure peut être normand, c’est même l’une des régions de France où depuis plus deux siècles on exhume régulièrement des ossements de ces grosses bêtes. Georges Cuvier lui-même a décrit des vertèbres de dinosaure carnivore d’Honfleur à l’aube du XIXe siècle, pensant avoir affaire à un gigantesque crocodile. Le grand spécialiste américain des dinosaures Othniel Charles Marsh se déplacera en personne en 1897 pour examiner les ossements conservés à Caen et au Havre : il y reconnaît quelques ossements de sauropodes. Un peu plus tard, en 1911, c’est cette fois le célèbre paléontologue austro-hongrois Nopcsa Ferenc qui décrit le squelette d’un stégosaure découvert par le géologue Emile Savalle à Octeville. Les découvertes s’accumulent pendant 150 ans sous la houlette de quelques savants normands comme Jacques-Amand et Eugène Eudes-Deslongchamps ou Alexandre Bigot. Manque de bol, en 1944, les bombardements alliés vont raser l’Université de Caen et le Muséum du Havre : en miettes le stégosaure d’Octeville, le mégalosaure de Sainte-Adresse ou le mystérieux iguanodon de Bléville… Lire plus…

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La publication des dernières découvertes laotiennes (voir le post sur le spinosaure Ichthyovenator du 24 avril 2012) nous offre l’occasion de revenir sur le parcours de Josué-Heilmann Hoffet dont les travaux ont marqué l’histoire géologique et paléontologique de l’ancienne Indochine.

 J.-H. Hoffet est né à Courcelles-Chaussy en Moselle en 1901 où son père était pasteur mais c’est à Porrentruy (aujourd’hui célèbre pour ses pistes de sauropodes) dans le Jura suisse qu’il se passionne pour les sciences naturelles. Son diplôme d’études supérieures de sciences naturelles en poche, il s’embarque pour l’Indochine en 1927 pour y préparer un doctorat de géologie. Il est affecté au Service Géologique de Hanoi où il étudiera les formations continentales du Bas-Laos, région située à l’est de Savannakhet. Cet homme de terrain va parcourir toute la région, parfois à dos d’éléphant. Ses travaux aboutissent à la publication en 1933, d’une thèse de doctorat intitulée : Etude géologique sur le centre de l’Indochine entre Tourane et le Mékong (Annan central et Bas-Laos). Il dressera par la suite une carte géologique du Bas-Laos. Lire plus…

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Depuis près de 200 ans le nom de Mary Anning résonne au pied des falaises de Lyme Regis dans le sud de l’Angleterre où elle découvrit le premier squelette complet d’ichthyosaure, à un âge où les jeunes filles préfèrent encore jouer à la poupée. Dans son roman, Prodigieuses créatures, l’américaine Tracy Chevalier, auteur du best seller La jeune fille à la perle, nous entraîne sur les traces de cette jeune passionnée de paléontologie qui partage ici le premier rôle avec Elisabeth Philpot. Lire plus…

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Gerard Gierliński , que je remercie, vient de me faire parvenir quelques photographies de ce magnifique Protoceratops évoqué dans le billet précédent. Et oui, le DinOblog est déjà lu en Pologne et même au-delà ! Et puis en relisant le livre Hunting for Dinosaurs de la paléontologue Zofia Kielan-Jaworowska, récit des expéditions polonaises dans le désert de Gobi, j’ai aussi retrouvé quelques images dignes d’intérêt, d’où ce post-scriptum richement illustré.

Ces expéditions polonaises en Mongolie, qui se déroulèrent de 1963 à 1965, ont beaucoup moins de notoriété aujourd’hui que les fameuses missions de l’American Museum of Natural History de New York quarante ans plus tôt. Elles furent pourtant bien plus fructueuses, et surtout la quasi-totalité des découvertes furent patiemment préparées, étudiées, et publiées dans une longue série de mémoires qui demeurent des documents incontournables sur les vertébrés du Crétacé supérieur. Lire plus…

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