Le Dinoblog

La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures

Catégorie : Histoire de la paléontologie

S’il y a belle lurette que je ne compte plus sur la religion pour qu’elle s’occupe de mon âme, il faut bien reconnaître que son influence sur notre culture n’est pas complètement négligeable notamment dans le domaine de la peinture. Alors, après avoir assisté aux aventures d’un moine (bouddhiste), aux prises avec une mare à poissons fossilisés sur une colline de Thaïlande (ici), découvrons les aventures picturales du Christ (juif au moment des faits) impliqué dans une histoire de poissons fossiles sur une montagne près du Lac Léman. L’histoire remonte à 1444, une période où les peintres occidentaux, très attachés à représenter des scènes bibliques, n’avaient pas encore pris l’habitude de reproduire des paysages réels. Ils préféraient alors les symboles et les montagnes, par exemple, étaient représentées comme de simples tas de cailloux sans grande ressemblance avec nos fiers sommets. Un homme se distancia de cette tradition en représentant une scène biblique, pas très originale, mais cette fois-ci plantée dans un décor copié directement sur la réalité. Il s’agit de la fameuse Pêche miraculeuse de Konrad Witz, l’un des quatre volets du Retable de Saint Pierre. Cette œuvre, conservée au Musée d’Art et d’Histoire de Genève, a pris une place capitale dans l’histoire de l’art occidental et vous la retrouverez figurée dans tous les bons ouvrages généraux traitant de cette noble discipline. Lire plus…

Facebook Twitter Email

Dans son petit cirque, le personnage de Boby Lapointe ne voulait pas rencontrer la femme tronc, il voulait jouer de l’hélicon ! Dans l’arène du cirque paléontologique, beaucoup se sont essayés à jouer de l’Helicoprion. Mais qu’ont en commun l’hélicon et l’Helicoprion (et au passage l’escargot Helix, le trichoptère Helicopsyche et l’hélicoptère) ? Ils portent tous une hélice quelque part, mais celle de l’Helicoprion est bien difficile à localiser comme nous allons le voir. Lire plus…

Facebook Twitter Email

Le premier texte de vulgarisation paléontologique, Paris avant les hommes est donc un dialogue assez classique entre le candide Pierre Boitard et le démoniaque Asmodée qui détient la connaissance et lui fait la leçon. Ce parti-pris permet à Boitard de mettre son grain de sel dans quelques controverses du moment. Au sujet des fameuses empreintes fossiles nommées Chirotherium et dont l’origine était vigoureusement débattue, il s’en sort par une pirouette :

Lire plus…

Facebook Twitter Email

Dans un intéressant ouvrage consacré aux représentations de la paléontologie au XIXe siècle, Ralph O’Connor note que les premiers ouvrages de vulgarisation furent essentiellement textuels, dépourvus d’illustrations, et notamment de reconstitutions d’animaux disparus, lesquelles apparaissent en abondance dans la seconde moitié du siècle. Nous évoquerons ici l’exception qui confirme la règle car s’il y eut en la matière un précurseur affirmé, ce fut certainement le naturaliste français Pierre Boitard, et ceci dès les années 1830, même si l’antériorité de ses œuvres a échappé à la perspicacité de nombreux chercheurs en raison d’une réédition posthume. Pourquoi cet oubli de cette œuvre majeure ? Parce que Paris avant les hommes, paru dès 1836 dans une revue, n’a été publié en volume que 25 ans plus tard, en 1861, deux ans après la mort de Boitard (une édition d’ailleurs largement révisée). Nous nous attacherons donc ici à rendre à Pierre Boitard sa place dans l’histoire de la vulgarisation paléontologique : la première, tout simplement… Lire plus…

Facebook Twitter Email

Dans la déferlante d’ouvrages parus en 2009 pour célébrer le bicentenaire de Charles Darwin (1809-1882) et le cent-cinquantième anniversaire de la publication de L’Origine des espèces se niche une petite perle parue chez l’éditeur suisse Georg, Darwin et les fossiles : histoire d’une réconciliation, par le paléontologue helvète Lionel Cavin (par ailleurs pilier de ce dinoblog). Mûri durant de studieuses vacances à Bex, riante commune du canton de Vaud, cet ouvrage original, reposant sur une lecture quasi-exhaustive de l’œuvre du grand savant anglais, est né d’une contradiction du Grand Charles. En 1837, Darwin écrivait que la découverte de mammifères fossiles en Amérique du Sud était «l’un des deux faits à l’origine de toutes mes vues » sur l’évolution des espèces (le premier de ces deux faits étant l’observation de la faune des Galapagos). Or, dans L’Origine des espèces, en 1859, il reconnaît que les fossiles sont le talon d’Achille de sa théorie, «l’objection la plus sérieuse qu’on puisse lui opposer ». Lire plus…

Facebook Twitter Email