Le Dinoblog

La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures

Catégorie : Histoire de la paléontologie

Dans son dernier livre qui vient de paraître aux éditions Perrin, le paléontologue Ronan Allain revisite l’histoire des dinosaures à l’aune des plus récentes découvertes. Nous avons donc affaire à un livre d’une grande modernité comme nous le découvrons dès la quatrième ligne : «… ce dinosaure vit toujours aujourd’hui… ». Lire plus…

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J’ai longtemps ignoré que l’Ecole de Pharmacie de Paris (aujourd’hui Université Paris Descartes) possédât des fresques paléontologiques. Et comme cette découverte a (un peu) illuminé mes jours, j’ai pensé à la partager avec les lecteurs du DinOblog dans l’espoir d’embellir leur automne pluvieux. C’est à l’historien des sciences néerlandais Ilja Nieuwland que je dois l’origine de cette révélation : il y a environ deux ans, Ilja nous interrogea, Eric Buffetaut et moi, sur l’existence d’une peinture de Besnard représentant un Diplodocus, nous plongeant dans une profonde perplexité car nous ignorions tout de cette œuvre. Je confesse que j’ignorais alors jusqu’à l’existence d’Albert Besnard (1849-1934) dont Wikipédia vous apprendra qu’il fut un peintre, graveur et décorateur de renom (et les quelques références à la fin de cet article vous diront le reste). Bref, l’enquête démarra ainsi dans un brouillard des plus opaques. Elle prit un tournant essentiel lorsque je découvris dans les Annales Politiques et Littéraires de Noël 1908 (on a les lectures qu’on peut…) la reproduction d’une œuvre de Besnard intitulée Le Diplodocus. Lire plus…

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(la première partie est ici)

Milon, nous apprend son biographe Yves Rannou, s’était opposé en tant que doyen de la Faculté des Sciences aux tentatives de l’occupant d’organiser des cours ou des conférences à l’Université, dans un but évident de propagande. « Une seule fois il accepta de faire une exception à la règle du refus, en donnant une conférence [...] dans le cadre des conférences universitaires de Bretagne. C’était le 13 février 1944, le conférencier portait une cravate tricolore, et l’une des conclusions de son propos subtilement provocateur fut une citation du célèbre Chanteclerc d’Edmond Rostand : C’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière.» Ce qui s’appelle assumer ses opinions… Lire plus…

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L’étonnante histoire qui suit est largement et injustement méconnue. Si c’était un film, ce serait quelque part entre OSS 117 et Le Jour le plus long, ou comment, en pleine occupation allemande, un homme allait produire l’œuvre la plus monumentale de l’art paléontologique en France sous la conduite de l’un des chefs de la Résistance, et avec l’argent du gouvernement de Vichy… Lire plus…

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Dans un post récent du DinOblog intitulé « Guerre des os à la Plata », Eric Buffetaut nous relate une histoire de rivalité acharnée entre deux paléontologues argentins de la fin du 19ème siècle, Francisco Pascasio Moreno et Florentino Ameghino, lors de leur exploration des richesses paléontologiques du pays. Parmi celles-ci, il y a notamment un oiseau géant, Phorusrhacos, dont le premier fragment découvert, une mandibule, a été attribué par Ameghino à un mammifère édenté. Ameghino était un paléontologue pressé et ses préconceptions, semble-t-il, le guidaient un peu trop souvent dans son travail. A ce travers s’en ajoutait un autre, encore répandu chez certains collègues, qui se compare aux forces fondamentales régissant la nature. Il consiste à considérer l’importance d’une découverte paléontologique comme étant inversement proportionnelle au carré de la distance phylogénétique qui sépare ladite découverte de l’espèce humaine. Ainsi, selon cette sorte de loi, une force agit sur l’idée qu’on se fait d’un fossile – une mandibule par exemple – et attire l’identification vers le pôle humain, un mammifère plutôt qu’un oiseau dans le cas de l’identification de Phorusrhacos par Ameghino. Cette force s’accroit fortement lorsqu’on manipule des fossiles de primates, et de véritables trous noirs se forment lorsque l’origine de l’homme est abordée (on en aurait observé dans certains instituts traitant de paléontologie humaine). Voici un exemple des conséquences de cette force décrit récemment dans la revue Neotropical Ichthyology par Sergio Bogan et ses collaborateurs. Lire plus…

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