Le Dinoblog

La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures

Articles taggés ‘Diplodocus’

Le diplodocus broutait bas

Le diplodocus, nul ne l’ignore, avait un long cou. Un long cou, mais pour quoi faire ? La belle affaire ! Pour brouter la cime des arbres, pardi, tel la première girafe venue… Que nenni !

Cessez de l’imaginer tendant le cou vers les délectables feuillages des plus hautes futaies à s’en décrocher les vertèbres. Selon certains chercheurs, en effet, c’est vers le bas que Diplodocus s’alimentait. C’est la strate herbacée, voire arbustive qu’il consommait, et comme il n’y avait pas d’herbes (au sens graminées) au Jurassique supérieur quand vivait notre ami, il devait engloutir des prèles par quintaux pour assouvir son appétit que l’on suppose robuste. Lire plus…

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C’est le débat du jour : le muséum d’histoire naturelle de Londres s’apprête à retirer son moulage de Diplodocus du monumental hall d ‘entrée où il siégeait depuis 1979 pour installer à sa place un squelette de baleine long de 85 pieds qui sera pendu au plafond. « C’est vachement mieux car c’est un vrai squelette, pas un moulage », s’étrangle le directeur de l’institution. Mais ses visiteurs lui répondent : « on s’en branle, on veut garder Dippy ». Dippy est bien sûr le diminutif de Diplodocus… Depuis c’est le DippyGate outre-Manche et il semble clair, au vu de la virulence des tweets, que personne ne veut de cette foutue baleine ! Le hashtag #SaveDippy tourne à fond, semblant indiquer que nos amis anglais ne raffolent pas du cétacé. C’est même la fête au mysticète pourrait-on dire, tout un chacun préfère Dippy…

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L’on fait parfois sur un chantier de fouilles des découvertes extrêmement délicates à identifier : non parce que ce sont des os appartenant à une nouvelle espèce, mais parce qu’on n’arrive pas à déterminer de quel os il s’agit ! Et l’anatomie comparée alors, vous demanderez-vous avec raison ? Moui, certes, mais il y a des fois, ça ne le fait pas. C’est que pour comparer il faut du matériel de comparaison et s’il n’y en a pas, on l’a dans le baba. Prenons ainsi les dinosaures sauropodes, ces majestueux herbivores qui balançaient leurs longs cous et leurs immenses queues dans les plaines du Mésozoïque dont ils étaient d’infatigables voyageurs. Et bien figurez-vous qu’on ne connaît aucun squelette de sauropode absolument complet, et notamment aucun dont la ceinture pectorale soit complète. Et ces animaux étant bien curieusement gaulés, il ne suffit pas de rechercher un os ressemblant vaguement à une clavicule de crocodile (blague, précisé-je, car le crocodile est dépourvu de clavicule, p’tit père). Du coup, lorsque l’on trouve des os isolés qui ne ressemblent à rien autour d’un squelette de sauropode on se dit : « Damned ! Si cet os était une clavicule ? » Lire plus…

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J’ai longtemps ignoré que l’Ecole de Pharmacie de Paris (aujourd’hui Université Paris Descartes) possédât des fresques paléontologiques. Et comme cette découverte a (un peu) illuminé mes jours, j’ai pensé à la partager avec les lecteurs du DinOblog dans l’espoir d’embellir leur automne pluvieux. C’est à l’historien des sciences néerlandais Ilja Nieuwland que je dois l’origine de cette révélation : il y a environ deux ans, Ilja nous interrogea, Eric Buffetaut et moi, sur l’existence d’une peinture de Besnard représentant un Diplodocus, nous plongeant dans une profonde perplexité car nous ignorions tout de cette œuvre. Je confesse que j’ignorais alors jusqu’à l’existence d’Albert Besnard (1849-1934) dont Wikipédia vous apprendra qu’il fut un peintre, graveur et décorateur de renom (et les quelques références à la fin de cet article vous diront le reste). Bref, l’enquête démarra ainsi dans un brouillard des plus opaques. Elle prit un tournant essentiel lorsque je découvris dans les Annales Politiques et Littéraires de Noël 1908 (on a les lectures qu’on peut…) la reproduction d’une œuvre de Besnard intitulée Le Diplodocus. Lire plus…

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(la première partie est ici)

Milon, nous apprend son biographe Yves Rannou, s’était opposé en tant que doyen de la Faculté des Sciences aux tentatives de l’occupant d’organiser des cours ou des conférences à l’Université, dans un but évident de propagande. « Une seule fois il accepta de faire une exception à la règle du refus, en donnant une conférence [...] dans le cadre des conférences universitaires de Bretagne. C’était le 13 février 1944, le conférencier portait une cravate tricolore, et l’une des conclusions de son propos subtilement provocateur fut une citation du célèbre Chanteclerc d’Edmond Rostand : C’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière.» Ce qui s’appelle assumer ses opinions… Lire plus…

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