Le Dinoblog

La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures

Catégorie : fossiles vivants

La Suisse est presque entièrement recouverte de montagnes. Elles sont hautes, immobiles, solides. Elles donnent à ce pays une impression d’éternité pouvant faire croire à ses habitants qu’ils sont au-dessus du monde, comme protégés par ces pics qui bloquent le regard et, parfois les pensées. De véritables murailles en quelque sorte. Mais quelle erreur ! Les montagnes ne sont pas les entrailles dressées vers le ciel d’une Terre refroidissante ou contractée. Les forces qui ont soulevé des roches à plus de 4000 mètres dans les Alpes sont essentiellement le résultat de mouvements de charriage horizontaux. Les chaînes montagneuses sont des empilements de grandes masses de roches qui « glissent » les unes sur les autres sous l’effet des mouvements horizontaux des plaques tectoniques et non pas, comme on le croyait autrefois, le produit de poussées verticales.

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Après avoir rencontré un fossile de « fossile vivant » dans ce billet, découvrons maintenant un « fossile vivant » sans fossile. Pourquoi parler dans un blog consacré à la paléontologie d’une recherche qui ne traite pas de fossile ? Et bien parce que l’étude en question porte sur un poisson qui évolue visiblement lentement et qui, de ce fait, peut intéresser les amateurs de vie du passé que nous sommes. Voyons ça de plus près. Le 9 janvier 2014, la revue Nature publie le génome complet de la masca laboureur, ou Callorhinchus milii.

La masca laboureur ou Callorhinchus milii

La masca laboureur ou Callorhinchus milii

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Cette histoire commence il y a une trentaine d’années. Henri Cappetta – montpelliérain et spécialiste mondial des requins fossiles qui fut, à un moment ou un autre, superviseur des trois autres auteurs de l’article dont il est question ici – cherchait des dents de ses poissons préférés quelque part dans le Gard. Appliquant les méthodes propres à ce type de collecte (on se souvient que les poissons au squelette cartilagineux ont la fâcheuse tendance à ne laisser à la disposition des paléontologues que leurs dents ou leurs épines, heureusement nombreuses et résistantes), Henri a tamisé des centaines de kilos de sédiment. Le résultat, après un tri minutieux des résidus sous la loupe binoculaire, est un ensemble de 10 000 dents de requins et de raies qui représentent la faune d’un milieu océanique assez profond recouvrant cette région il y a 130 millions d’années, au Crétacé inférieur (le Valanginien). Un taxon de requin fut nommé Welcommia bodeuri en l’honneur de Jean-Louis Welcomme et Yves Bodeur qui ont signalé les premiers ce site, mais les autres dents restèrent incognito, cachées dans leur petite boîte jusqu’à l’arrivée en 2007 à Montpellier de Guillaume Guinot qui les étudia pour son travail de Master. La faune de requins s’avéra diversifiée, avec plus de 25 espèces dont plusieurs nouvelles pour la science, et sera décrite prochainement. Mais étrangement, plusieurs des requins présents dans cet ensemble représentent des lignées anciennes qui étaient plutôt abondantes au Jurassique supérieur, 20 millions d’années plus tôt. Peut-être que l’environnement profond où ont vécu ces poissons leur a permis de subsister à l’abri du regard des paléontologues ? Parmi ces 10 000 dents, six d’entre elles sortent du lot. Elles semblent bien appartenir à une lignée de requins qu’on considérait comme exterminée lors de la grande extinction de masse de la fin du Permien, soit 120 millions d’années auparavant.

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Le cœlacanthe, l’icône des fossiles vivants dont il fut déjà question dans ce blog, est à nouveau à l’affiche. Après l’homme, un nématode, le riz, l’ornithorynque et le chimpanzé (parmi bien d’autres), voilà que la revue Nature publie le génome complet de notre Latimeria chouchou. Lire plus…

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        La baleine franche pygmée (Caperea marginata) est sans aucun doute l’une des plus mystérieuses baleines actuelles. Mesurant à peine 6,50 mètres de long, c’est la plus petite des baleines à fanons (mysticètes). Depuis sa description au 19ème siècle, l’espèce n’a quasiment jamais été observée en mer (moins de 25 fois en 2008) et est connue essentiellement par quelques spécimens échoués. Son aire de répartition est limitée à l’hémisphère austral et considérée comme circumpolaire. Jusqu’au début de cette année, l’histoire évolutive des baleines franches pygmées restait quasiment inconnue. Lire plus…
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