Le Dinoblog

La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures

Catégorie : Poissons fossiles

Il y a une vingtaine d’années, sur une petite colline du Nord-Est de la Thaïlande nommée Phu Nam Jun, ou « la colline de la source », des villageois découvrirent des petites pierres scintillantes. En grattant la surface du sol des fragments plus grands apparurent et révélèrent la vrai nature des objets : il s’agissait de morceaux de poissons fossilisés couverts d’écailles émaillées. Un bien joli début d’histoire pour une découverte paléontologique ! Mais, malheureusement, la suite est plus triste. Lire plus…

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Des idées préconçues se rencontrent dans le domaine de la paléontologie comme ailleurs. Parmi ces préjugés, l’un veut qu’au Mésozoïque les dinosaures étaient tellement gros que les mammifères, petits et discrets, ne pouvaient vivre que dans leur ombre. Un double démenti a été apporté il y a quelques années avec une découverte dans les sédiments du Crétacé inférieur du Liaoning, dans le nord-est de la Chine. On y a trouvé d’une part un tout petit dinosaure, Microraptor, dont la taille n’atteignait pas un mètre et d’autre part un assez gros mammifère, Repenomamus, qui lui dépassait à peine le mètre. Certes, cette inversion des tailles entre nains et géants ne concerne que quelques exceptions mais elle indique que quelquefois des dinosaures se tenaient dans l’ombre des mammifères (voire à l’intérieur des mammifères comme l’attestent des ossements de Psittacosaurus découverts dans l’estomac d’un Repenomamus.) Lire plus…

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Le DinOblog a déjà montré à ses lecteurs comment un oiseau (Samrukia nessovi) peut se muer en ptérosaure, et un primate (Arrhinolemur) en poisson. Continuons dans la même veine et voyons comment un ptérosaure peut devenir un poisson. Il ne s’agit pas d’évolution, bien sûr, mais de réinterprétation – un sport que les paléontologues pratiquent volontiers. Lire plus…

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Dans un post récent du DinOblog intitulé « Guerre des os à la Plata », Eric Buffetaut nous relate une histoire de rivalité acharnée entre deux paléontologues argentins de la fin du 19ème siècle, Francisco Pascasio Moreno et Florentino Ameghino, lors de leur exploration des richesses paléontologiques du pays. Parmi celles-ci, il y a notamment un oiseau géant, Phorusrhacos, dont le premier fragment découvert, une mandibule, a été attribué par Ameghino à un mammifère édenté. Ameghino était un paléontologue pressé et ses préconceptions, semble-t-il, le guidaient un peu trop souvent dans son travail. A ce travers s’en ajoutait un autre, encore répandu chez certains collègues, qui se compare aux forces fondamentales régissant la nature. Il consiste à considérer l’importance d’une découverte paléontologique comme étant inversement proportionnelle au carré de la distance phylogénétique qui sépare ladite découverte de l’espèce humaine. Ainsi, selon cette sorte de loi, une force agit sur l’idée qu’on se fait d’un fossile – une mandibule par exemple – et attire l’identification vers le pôle humain, un mammifère plutôt qu’un oiseau dans le cas de l’identification de Phorusrhacos par Ameghino. Cette force s’accroit fortement lorsqu’on manipule des fossiles de primates, et de véritables trous noirs se forment lorsque l’origine de l’homme est abordée (on en aurait observé dans certains instituts traitant de paléontologie humaine). Voici un exemple des conséquences de cette force décrit récemment dans la revue Neotropical Ichthyology par Sergio Bogan et ses collaborateurs. Lire plus…

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Les coprolithes de vertébrés sont des fossiles assez peu étudiés, bien qu’identifiés par William Buckland dès 1829 dans un célèbre article. On a aussi oublié depuis longtemps qu’ils furent très recherchés pour leur teneur en phosphate et utilisés pendant des décennies comme fertilisants agricoles, mais ces considérations nous éloignent de notre billet du jour, consacré à un usage radicalement différent de ces paléocrottes. Les coprolithes sont en effet des excréments fossilisés, ou parfois le contenu fossilisé de l’intestin d’un animal (on parle alors de cololithe, la nuance étant que l’objet n’a pas dans ce cas été excrété du vivant de l’animal). En fonction de leur morphologie, on peut parfois rapporter ces fossiles à un groupe d’animaux ; c’est ainsi que les coprolithes spiralés sont produits par les heureux possesseurs d’une valvule spirale dans l’intestin qui moule si joliment leurs fèces, c’est-à-dire les requins et certains autres poissons. Lire plus…

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